43e Festival international du nouveau ciné latino-américain
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Amateurs de cinéma, il est encore temps de prendre votre billet d’avion et de venir à La Havane pour y voir les plus de 200 films, entre fiction, documentaire et animation, qui seront projetés dans quatre salles de La Havane, du 1er au 11 décembre. Du cinéma jamais-vu de Cuba, du Brésil, d’Argentine, du Chili, du Paraguay, de Colombie, du Venezuela, de Bolivie, d’Uruguay, du Costa Rica, du Guatemala, du Nicaragua, du Mexique, entre autres.
Pour un prix dérisoire, vous pourrez prendre le pouls de l’état de la culture latino-américaine, connaître les principales préoccupations des créateurs au sud du Rio Grande, vous dépayser en suivant des acteurs et des personnages de la vie quotidienne plongés dans des décors différents des nôtres, du désert d’Atacama au Chili aux bidonvilles et forêts amazoniennes du Brésil.
Le film argentin intitulé Argentina 1985 inaugurera le festival. Une équipe de jeunes avocats tentent de trouver, au milieu de menaces de toutes sortes, les responsables de massacres perpétrés par la dictature la plus sanglante de l’histoire de ce pays afin de leur intenter un procès. Les conditions ne se prêtent guère à ce genre de procès, puisque le pays vient à peine de sortir de sept ans de dictature au cours de laquelle quelque 30 000 personnes ont disparu.
Le thème de cette 43e édition du festival: «Cine a lo grande». Lorsqu’on regarde l’illustration publicitaire, on comprend que cela veut dire: du petit écran de votre cellulaire au grand écran des salles de cinéma. Pendant ces 12 jours, La Havane sera complètement ciné. Pour consulter le programme: habanafilmfestival.com
La Foire internationale de La Havane (FIHAV): tout un succès!
Il fut un temps, dans les années 1960, où Cuba était des plus isolée, bien seule sur son île des Caraïbes. Tous les pays d’Amérique latine, sauf le Mexique (et le Canada, plus au nord), avaient rompu leurs relations commerciales et diplomatiques avec Cuba, en suivant le mot d’ordre du gouvernement étatsunien et de l’Organisation des États américains (OEA). Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Malgré le blocus économique et commercial imposé par Washington, qui, depuis plus de 60 ans, s’évertue à semer les embûches pour asphyxier l’économie et multiplie les menaces contre toutes les entreprises qui commercent et brassent des affaires avec l’île socialiste, Cuba résiste et fait des miracles.
La preuve? Quelque 62 pays et plus de 450 entreprises étrangères, dont au moins une entreprise québécoise, ont participé à la 38e Foire internationale de La Havane, qui s’est tenue du 14 au 18 novembre dernier. Le gouvernement cubain a profité de l’occasion pour présenter son nouveau programme d’investissements étrangers à Cuba, avec guichet unique, qui doit assouplir les procédures et faciliter les investissements dans de nombreux secteurs en développement, notamment ceux de la production de biens de consommation, des mines et des services hôteliers.
L’entreprise québécoise en question, Ascykl (www.ascykl.com), qui existe depuis quelques années, est dirigée par Bob Pover, ancien gérant du jazzman Vic Vogel, grand ami de Cuba, et par le Cubano-Québécois Yuri Pedraza. Elle importe au Québec, entre autres, le café Caracolillo, le fameux miel cubain Apisun et des boissons gazeuses de la gamme Ciego Montero. Selon ses deux dirigeants, de nouvelles ententes de distribution de produits cubains ont été conclues au cours de la Foire. À suivre en 2023.