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Achat local: un crédit d’impôt pour acheter de la bouffe d’ici?

légumes produits locaux
Jérôme Rommé - stock.adobe.com

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Dans le but d’inciter les Québécois à consommer davantage d’aliments locaux, les jeunes agriculteurs demandent à Québec de mettre en place un crédit d’impôt pour ceux qui s’approvisionnent directement chez les producteurs.

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« Que tu t’abonnes à un panier bio ou que tu achètes la moitié d’un bœuf, tu gardes ta facture et tu obtiens un crédit d’impôt », résume Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ). 

Il s’agit là d’une des 19 revendications présentées par son organisation lors du congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA), qui se tient cette semaine à Québec. 

« Comme c’est souvent plus cher consommer local, le crédit d’impôt permettrait de compenser », illustre l’agricultrice de 30 ans. 

Le gouvernement pourrait ainsi se rapprocher de son engagement en termes d’autonomie alimentaire, puisque pour l’instant, « on ne fait pas grand-chose ». 

Le crédit d’impôt s’appliquerait pour un minimum d’achats par transaction et un maximum d’achats annuels.

Les terres sont trop chères

Dans les 19 demandes de la FRAQ, on met aussi beaucoup l’emphase sur les terres, dont le prix a triplé en 10 ans. 

« Ça n’a pas de sens, il faut faire quelque chose », plaide l’agricultrice, qui s’est lancée dans le secteur il y a huit ans déjà.

Faute de moyens, quand une terre est à vendre, « ce n’est pas long que la relève n’est plus en compétition pour l’acheter ».

C’est pourquoi son organisation demande la création d’un autre crédit d’impôt, celui-là pour l’achat d’une terre agricole. 

« L’heure est grave pour la relève, l’accès à la terre est de plus en plus complexe », plaide Mme Bissonnette. 

25 % de jeunes

Son souhait est que les Québécois prennent conscience que les terres agricoles ne représentent que 2 % du territoire et que si la relève n’arrive pas à les acheter, « ça va devenir un gros enjeu ».

Car le Québec peut « se compter chanceux » de toujours avoir des jeunes qui veulent devenir agriculteurs. 

« Ils sont encore là. Dans d’autres pays, ils n’ont plus de relève, car c’est rendu presque impossible. Ici, les écoles sont pleines, il faut juste s’arranger pour qu’ils continuent et qu’ils vivent de ça », plaide-t-elle.

La relève, en agriculture, ce sont des gens de moins de 40 ans. Le Québec compte 29 380 entreprises agricoles, dont 7500 sont la propriété de la relève. 

Le prix moyen d’une terre agricole par hectare était de 7950 $ par acre en 2021, selon Financement agricole Canada. Mais les prix varient beaucoup d’une région à l’autre. 

En 2021, par exemple, ils ont augmenté de 10 % au Québec en général, mais de 5,3 % en Mauricie, contre 15 % dans Chaudière-Appalaches. 

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