Trois-Rivières: Eduardo Malpica demeure introuvable
En cette troisième journée de recherche pour tenter de retrouver Eduardo Malpica, 44 ans, des dizaines de bénévoles ont été déployés sur le terrain.
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Ratisser les berges, distribuer des affiches... le périmètre de recherche s'est élargi. L'objectif: retrouver M. Malpica qui manque à l'appel depuis la nuit de vendredi à samedi.
Impliqué au Comité de solidarité de Trois-Rivières, en Mauricie, ses collègues, amis et membres se sont mobilisés depuis samedi matin par dizaines.
«On est un petit peu à bout de ressources sur nos recherches au centre-ville. On essaye aujourd'hui de se concentrer sur élargir peut-être le cercle de recherche. Cogner aux portes des organismes, voir avec tout le réseau d'itinérance», a expliqué la directrice générale du Comité, Valérie Delage.
«Ce serait quand même tragique qu'il parte du Zénob comme ça et qu'un accident lui soit arrivé. Par élan de sympathie, j'ai décidé d'aider dans mon temps libre», a affirmé un bénévole qui distribuait des affiches.
Sa conjointe est aussi très inquiète.
«Ça été confirmé en fait, il y aurait eu un groupe d'individus dans le bar qui l'auraient attaqué, si on veut. Il y aurait eu une espèce de confrontation au début, on l'aurait pris par le collet, on l'aurait encerclé, on l'aurait tabassé, on l'aurait jeté en dehors du bar et à partir de ce moment-là, on aurait perdu sa trace. Apparemment, il essayait de retourner à la maison en disant qu'il n'avait pas de problème, qu'il savait où il allait, alors qu'il s'en allait en sens inverse. On est à dix minutes du centre-ville, il parcourt le chemin tous les jours», a détaillé la conjointe d'Eduardo Malpica.
L'homme de 44 ans a été vu pour la dernière fois devant l'Église unie Saint-James à 2 h 15 dans la nuit de vendredi à samedi, en plein centre-ville, à quelques pas du bar le Zénob.
«On a des caméras ici. On a collaboré avec la police depuis samedi. On leur a donné les images qu'on a. Il y a un client qui a essayé de le ramener chez lui, puis il aurait été violent avec le client. Le client serait reparti», a mentionné l'un des copropriétaires du bar, Steve Hill, qui a souligné ne pas avoir été présent lors de l'événement.
Un poste de commandement a été érigé une nouvelle fois lundi après-midi pour permettre aux policiers de refaire du travail sur le terrain.
«Il y a encore de la rencontre de témoins qui s'effectue sur le terrain et également visionnement de caméras de surveillance notamment celles du bar qui avaient déjà été visionnées. On va aussi voir s'il n'y a pas aussi des résidences sur le parcours de M. Malpica qui auraient pu capter ses déplacements», a expliqué le porte-parole de la police de Trois-Rivières, Luc Mongrain.
M. Malpica donne aussi un cours de sociologie au Collège Laflèche, où une cellule de crise a été mise en place.
Quelques un de ses étudiants et collègues ont d'ailleurs participé aux recherches.
«C'est plutôt des entretiens ou des suivis individuels qu'on s'attend à faire parce que ce n'est pas la logique toujours d'ouvrir en grand groupe. C'est d'offrir le soutien. Je vous avouerais qu'on ne prend pas la pleine mesure de ce qu'il se passe. On est entre l'espoir de retrouver et dans l'attente de ce qu'il se passe actuellement», a raconté le directeur général du Collège, Luc Pellerin.
Selon ses proches, il n'est pas dans les habitudes du père de famille de quitter sans donner de nouvelles durant plusieurs jours.