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#cancelBalenciaga: un scandale qui nourrit les complotistes



Après avoir été accusée de sexualiser des enfants dans ses deux dernières campagnes publicitaires, la marque de luxe Balenciaga s’est attiré les foudres des complotistes, qui la blâment de promouvoir le satanisme. 

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Une vidéo TikTok, qui a accumulé 3,1 millions de vues, présente une analyse d’une des images présentée par la marque lors du lancement de sa collection des fêtes, à la mi-novembre.

«Cinq choses ressortent dans l’une des photos de campagne de Balenciaga», raconte Marc Baigent, le créateur de la vidéo. Ces éléments, identifiés comme des «totems de Lucifer», incluent un dessin mettant en vedette un personnage qui ressemble au diable et un capuchon noir que pourraient porter les membres d’une secte satanique.

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«Même les chaussures du garçon ressemblent aux yeux du diable», poursuit le narrateur. Il souligne aussi la présence d’une chandelle qui pourrait avoir été utilisée dans un rituel.

Du ruban adhésif, sur lequel est inscrit le nom de la marque avec deux A (Baalenciaga), ferait référence à Baal, une divinité ancienne incarnant la fertilité. Elle aurait été adulée par les Cananéens, une population du Proche-Orient ancien qui aurait sacrifié des enfants. «Enfin, on aperçoit un ourson avec un habit de sadomasochiste. Il porte un cadenas autour du cou. Est-ce une coïncidence?» conclut le narrateur.

«Baal enci aga = Baal est le roi en Latin», partage cet internaute.

Capture d'écran TikTok (marcbaigent)

«Retourne en enfer Satan! Je prie pour nos enfants», commente un utilisateur. 

Capture d'écran TikTok (marcbaigent)

«C’est devant vos yeux... il était vraiment temps que les gens réalisent que des maniaques sataniques mènent le monde», écrit un autre internaute.

Capture d'écran TikTok (marcbaigent)

Plusieurs personnes ont fait des liens entre le scandale touchant Balenciaga et les crimes du milliardaire Jeffrey Epstein

Même le controversé Andrew Tate s'est prononcé sur la polémique, affirmant «qu'ils savent très bien ce qu'ils font». Il croit que Balenciaga tente de «normaliser la pédophilie» afin de permettre aux plus puissants de la société d'en profiter.

«Ces campagnes, c'est un aveu de culpabilité de la part des élites, clame-t-il dans une vidéo sur Twitter. Elles veulent voir si vous êtes des complices.»

D’autres internautes, issus de la droite religieuse, ont réagi à la polémique.

Certains y voient une méthode d’endoctrinement utilisée par la gauche libérale pour transformer les enfants en adultes «wokes et LGBT».

«L’Occident condamne Balenciaga pour son scandale entourant la pédophilie. Dans quelques années, ils vont normaliser cette action. Rappelez-vous comment le mouvement LGBT a commencé», écrit cet utilisateur de Twitter.

«La gauche a condamné l’entreprise Goya Foods parce que son PDG a dit que Donald Trump était un “bâtisseur incroyable” et que l’Amérique avait été “bénie” de l’avoir comme président, commente Shukri Abdirahman, une candidate républicaine au Congrès américain. Or, personne ne parle de la publicité de Balenciaga qui tente d’endoctriner les enfants avec le mode de vie répugnant des wokes/LGBT/pédophiles.»

Le scandale de Balenciaga continue de faire couler de l’encre, puisque le mot-clic #cancelBalenciaga a rapidement grimpé dans les tendances de Twitter et de TikTok.

De plus en plus d’influenceurs rompent leurs liens avec cet empire de la mode. Certains d’entre eux se sont même filmés en train de brûler et d’endommager des vêtements.

Kim Kardashian, une grande ambassadrice de Balenciaga, a affirmé qu’elle était en train de réévaluer ses liens avec la marque.

Certains internautes sont même sortis du cadre des réseaux sociaux pour vandaliser des boutiques.

La marque a entamé une poursuite de 25 M$ contre une maison de production et un designer responsable de l’une des campagnes publicitaires.

Elle s’est également excusée d’avoir choqué le public.

«Nous condamnons fermement l’abus d’enfants, écrit Balenciaga sur Instagram. Nos deux campagnes présentent plusieurs erreurs grossières et nous en prenons l’entière responsabilité».