COVID-19: les clients boudent le masque dans les magasins de Québec
Très peu portent le couvre-visage dans les centres commerciaux
Coup d'oeil sur cet article
Malgré la recommandation de la Santé publique de porter le masque dans les lieux publics achalandés, la très forte majorité des citoyens font leurs emplettes du temps des Fêtes sans le couvre-visage.
• À lire aussi: COVID-19: le ministre Girard infecté à quelques jours de la mise à jour budgétaire
• À lire aussi: Info-Santé: Québec appelle les infirmières retraitées à la rescousse
Le Journal a fait le test dimanche et s’est rendu dans une dizaine de centres commerciaux et de magasins à grande surface de la région de Québec pour constater que les gens qui se protègent du trio de virus respiratoires sont plutôt rares.
Lors d’une escapade de 30 minutes aux Galeries de la Capitale avec des centaines de citoyens croisés, seulement une quinzaine de visiteurs, pour la plupart des personnes âgées, portaient le masque.
Pourtant, les magasins et les allées étaient bondés de monde.
«Les gens ne font pas attention»
«Si j’avais la grippe et je toussais, je le porterais [le masque]», lance Jules Rodrigue avec quelques sacs dans les mains.
«Je pense que les gens sont tannés, c’est mon impression», a ajouté l’homme dans la cinquantaine face à la situation.
Que ce soit au centre commercial Fleur de Lys, aux Promenades Beauport ou dans les nombreux commerces dans le secteur de la rue Clemenceau à Beauport, le constat est le même.
Les gens savourent enfin une première séance de magasinage pour les cadeaux de Noël sans le masque depuis 2019.
Marielle Bédard qui fréquente assez régulièrement les magasins est l’une des rares qui portaient le couvre-visage lors du passage du Journal.
«Je respecte leur choix, mais je trouve que les gens ne font pas attention. Avec le temps des Fêtes qui arrive, j’aime mieux me protéger», dit Mme Bédard, qui a quand même pris la peine de baisser brièvement son masque pour répondre aux questions.
Traumatisme collectif
L’épidémiologiste et biochimiste Kevin L’Espérance remarque également que les citoyens sont passés à autre chose et portent très peu le couvre-visage.
«On a vécu un traumatisme collectif. Dans l’histoire moderne, c’est peut-être la première fois au Canada qu’on a senti nos libertés très compromises et là on a une impression de normalité qui est une fausse impression», mentionne-t-il pour expliquer le comportement de la population.
Il rappelle que les urgences débordent partout au Québec.