Vol de toast au CHSLD: la direction s’excuse et annule la sanction
Les gestionnaires responsables de la suspension d’une infirmière seront rencontrés
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Le CHSLD qui avait suspendu une infirmière trois jours sans salaire pour avoir volé une toast au beurre d’arachides annule cette sanction «trop sévère», et les gestionnaires qui ont pris cette décision seront rencontrés.
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Vendredi, Le Journal rapportait qu’une infirmière était suspendue trois jours sans salaire pour avoir mangé une toast au Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) Chevaliers-De Lévis, à Longueuil, le 2 octobre dernier.
En pleine pénurie de main-d’œuvre, cette nouvelle avait vivement fait réagir partout au Québec.
«La mesure était trop sévère pour le geste commis. Nous avons rencontré l’employée et nous sommes excusés auprès d’elle. Cette situation ne remet pas en doute ses compétences professionnelles», écrit la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est dans un communiqué lundi.
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Dans les derniers jours, le cabinet de la ministre Sonia Bélanger, déléguée à la Santé et aux Aînés, a discuté de cette suspension avec le président-directeur général du CISSS. Elle a réagi lundi en disant que «les gestionnaires impliqués dans le traitement du dossier seront rencontrés».
Désirant garder l’anonymat par peur de représailles, la jeune infirmière qui n’a que deux ans d’ancienneté devait être suspendue aujourd’hui, ainsi que les 9 et 11 décembre prochains.
Dans la lettre de suspension, on peut lire que ce vol de nourriture destinée aux résidents constitue «un manquement grave à vos obligations de loyauté et d’honnêteté», écrivait-on, le 1er décembre dernier.
«C’était la seule chose logique à faire, a réagi la présidente du syndicat local, Brigitte Petrie. Espérons que tous les gestionnaires auront pris des notes et que plus jamais, un tel incident ne se reproduira.»
Le mécanisme revu
Rencontrée par la direction le 3 novembre dernier, l’infirmière avait admis avoir mangé la toast puisqu’elle avait «mal à l’estomac» et n’avait pas eu le temps de déjeuner avant de venir travailler. Elle aurait aussi mentionné «ne pas savoir» que c’était interdit.
Par ailleurs, le CISSS ajoute que «le mécanisme de traitement des mesures disciplinaires sera analysé et révisé afin qu’une telle situation ne se reproduise plus», écrit-on.