Les 33 ans de Polytechnique sobrement soulignés
Près d’une centaine de personnes se sont recueillies pour un moment de silence
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Trente-trois ans après la tuerie de Polytechnique et avec encore 14 féminicides cette année, le Québec est loin d’avoir réglé la question de la violence faite aux femmes.
C’est ce qui résonnait dans les discours tenus mardi lors de la 33e commémoration du drame de Polytechnique, teinté cette année par la controverse entourant Carey Price et le Canadien de Montréal.
Aucun membre de l’organisation n’était d’ailleurs présent au chalet du Mont-Royal où se tenait l’hommage.
« Au Québec, le nombre de féminicides est alarmant, alors il faut déployer de l’aide pour les femmes, mais aussi soutenir les hommes. Il ne faut pas lâcher et ce soir, c’est à ça que ça sert », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
C’est notamment grâce à la sensibilisation de la population en lien avec les armes ou avec des ressources telles que des centres d’hébergement pour femmes en situation de vulnérabilité que Mme Plante espère venir à bout de ce fléau.
« Collectivement, il faut continuer parce qu’on est loin d’avoir réglé la question de la violence faite aux femmes », a-t-elle ajouté.
Malgré la controverse
Ce n’est pas la controverse impliquant Carey Price et le Canadien qui doit retenir l’attention.
« Dans les faits ultimement, ce qu’on cherche aujourd’hui c’est de se remémorer les 14 femmes qui ont perdu leur vie parce qu’elles étaient des femmes dans une école d’ingénierie », a rappelé Maud Cohen, directrice de Polytechnique à propos du drame de décembre 1989.
Rappelons qu’elle est devenue, cette année, la toute première femme à être nommée à la tête de l’établissement d’enseignement.
« Pour nous, chaque année le 6 décembre est un moment important et il revêt la même symbolique d’une année à l’autre », a-t-elle commenté.
Rassemblement
Au total, une centaine de personnes ont affronté la pluie afin de se rendre au sommet du Mont-Royal pour observer l’illumination de 14 faisceaux percer un après l’autre le ciel brumeux de Montréal.
Les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau étaient également sur place afin de participer à l’évènement qui accueille, année après année, des personnes ayant vécu de près ou de loin cette tragédie.
Rappelons qu’en 2021, 26 femmes ont été tuées dans un contexte de violence conjugale.