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Un défi unique pour Christian Mbilli

Un défi unique pour Christian Mbilli
PHOTO COURTOISIE VINCENT ETHIER/ EYE OF THE TIGER


Le Montréalais d’adoption Christian Mbilli n’affrontera pas un boxeur standard, le 17 décembre, à Nantes. Il garnira son coffre à outils en se frottant à l’Américain Vaughn Alexander, qui ne ressemble en rien à ses adversaires précédents... et qui a déjà passé 11 ans derrière les barreaux. 

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Autrefois considéré comme un des plus beaux espoirs de la boxe aux États-Unis, Alexander (17-6-1, 10 K.-O.) a été tenu à l’écart du ring de 2004 à 2016 après avoir commis un vol à main armée. 

Le natif de St. Louis, âgé de 36 ans, s’est battu 19 fois depuis. Même s’il a plié l’échine à six occasions, Alexander n’est pas un boxeur à négliger, en raison de son vécu et de son style agressif.

«Il ne faut vraiment pas se laisser berner par son dossier, a averti le directeur général d’Eye of the Tiger Management, Antonin Descarie, lors d’un point de presse virtuel, vendredi.

«Un gars avec une fiche de 17-6-1, ça peut ne pas paraître si impressionnant que ça. Il ne faut vraiment pas le prendre à la légère. C'est le genre de gars qui peut te faire payer chaque erreur. C'est un gars très talentueux qui a ça dans le sang.»

Au Neodif XL, Mbilli (22-0-0, 20 K.-O.) ne mettra pas en jeu sa ceinture WBA International des poids super-moyens ou encore son titre WBC Continental des Amériques. Il profitera plutôt de son retour dans l’Hexagone pour préparer le duel éliminatoire ordonné par le WBC face à Ali Akhmedov, qui devrait avoir lieu en 2023.

Toutefois, pas question de trop se projeter dans l’avenir. Mbilli voue un grand respect pour son prochain rival, même s’il a l’intention de le défigurer.

«Son éthique de travail est admirable, c'est certain, a-t-il reconnu. Ça ne doit pas être facile de garder la forme et de garder la volonté de s'entraîner [en prison]. C'est quelqu'un, excusez-moi l'expression, qui n'en a rien à foutre. Il va venir et vouloir se bagarrer, montrer qu'il est le plus fort.»

«Physiquement, je pense être meilleur que lui. On se méfie plus de son style de boxe et de ses contre-attaques. Dans tous les domaines de la boxe, je m'estime meilleur que lui. Mais en boxe, rien n'est gagné d'avance. Il faut rester vigilant.»

Exercice de style 

En effet, Mbilli n’a pas l’habitude de se frotter à des boxeurs qui, comme lui, ont du front tout le tour de la tête. Il a ainsi dû adapter sa préparation au style quelque peu énigmatique d’Alexander lors de son camp d’entraînement.

«C'est quelqu'un qui avance et qui met de la pression. Il a un style un peu à l'américaine. Il sait se mettre droit quand il y a des feux d'artifice en face», a expliqué Mbilli.

«C'est un dur à cuire qui n'a peur de personne, a renchéri son entraîneur Samuel Descarie. Il n'a pas peur non plus d'aller au corps à corps, mais il est plus à l'aise à distance. Il peut boxer aussi bien en avançant qu'en reculant. Il va permettre à Christian de travailler sur différents aspects de sa boxe.»

Mbilli ne s’est pas battu en France, devant sa famille et ses amis, depuis le 13 décembre 2019, lorsqu’il avait écrasé l’Américain KeAndrae Leatherwood. Il a ainsi promis d’offrir un «combat spectaculaire pour les fans» et de l’emporter haut la main, puisqu’il doit «être à la hauteur de ses objectifs» peu importe la nature de son adversaire.

«Je suis destiné à être champion du monde. C’est certain que je ne vois pas une décision partagée ou un combat serré.»

«Si on est impressionné par quelqu’un qui a fait un braquage ou qui a plein de tatouages, on va rester chez soi. Je suis sur le ring pour faire un travail et le faire correctement. On vend des coups de poing sur la gueule, on n'est pas là pour faire des discours de politicien.»







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