Deux duchesses «germaines»: l’histoire se répète
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Netflix met en onde une série portant essentiellement sur les jérémiades et les rodomontades contre la famille royale britannique de Meghan Markle et son caniche, le prince Harry. C’est un succès de cotes d’écoute pour les premiers épisodes, qui éclipsent celles de la série controversée The Royals.
Le Daily Mail a publié plus de 20 pages sur le documentaire qui a déclenché un barrage de fureur contre les Sussex, habiles à monétiser la haine qu’ils suscitent. Meghan ne cesse de dénoncer le racisme de la famille de Harry et de la presse tabloïd britannique. C’est payant. Leur compagnie Archewell Productions a signé avec Netflix un contrat pluriannuel estimé à plus de 100 millions de dollars.
Deux femmes contre la Couronne
Il y a un parallèle évident à faire avec un autre couple de royals où la femme portait les culottes.
Edward VIII, l'oncle de la reine Élisabeth II, a abdiqué le trône en 1936 pour marier Wallis Simpson, elle aussi une Américaine divorcée, ambitieuse et autoritaire. Oui, je sais, c’est un autre ordre de grandeur: on a reproché à Simpson d'avoir presque détruit la monarchie britannique. Edward était roi. Harry n’est que sixième dans l’ordre de succession.
En plus, Wallis Simpson était favorable au nazisme. Edward aussi. Lors de l'invasion de la France, elle transmettait à Ribbentrop, le ministre nazi des Affaires étrangères, des renseignements que lui donnait Edward, alors officier de liaison avec l’armée française. Selon des dossiers des archives du FBI, Ribbentrop avait été l’amant de Wallis lorsqu'il était ambassadeur à Londres. La Grande-Bretagne vaincue, Hitler voulait remettre Edward sur le trône avec Wallis comme reine consort.
La duchesse de Windsor était dure et sévère avec Edward, le traitant avec un mépris hautain, selon le biographe royal Philip Ziegler, qui ajoute que c’était ce qu’il voulait et en demandait même plus. Il obéissait docilement aux dictats de sa femme. Un cousin d'Edward a confié au FBI que la duchesse était la seule femme qui pouvait satisfaire les appétits sexuels particuliers du duc.
La vengeance d’une femme frustrée
La narcissique Meghan Markle est femme frustrée. Un exemple? Elle rêvait de s’associer à une maison de mode prestigieuse de Paris, elle a plutôt abouti à travailler avec la chaîne montréalaise Reitmans.
Elle a convaincu Harry qu'elle était persécutée et traitée injustement par sa famille. Comme Wallis avec Edward. Harry est un être assez insignifiant, sans grand talent et d’intelligence limitée. Elle le manipule, jouant sur ses faiblesses et ses insécurités.
Harry et Meghan sont des individus carencés dans une spirale de rage et de griefs. Dans son livre Revenge, le journaliste d'investigation britannique Tom Bower parle d’«une folie à deux» (en français dans le texte).
En 1936, le magazine Time nomma Wallis Simpson «Femme de l'année», la «personne dont on parle le plus, dont on écrit le plus, et qui suscite le plus d'intérêt au monde». Meghan Markle n'atteindra jamais une telle stature, mais elle va se démener pour y arriver.