Le ministre des Finances, Eric Girard, défend ses baisses d’impôts prévues dans le prochain budget

Le ministre des Finances du gouvernement Legault, Eric Girard, a défendu, lundi midi, à Montréal, ses baisses d’impôts promises en campagne électorale qui risquent de se faire à même le Fonds des générations au prochain budget.  

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«Baisser les impôts, ce n’est pas juste pour les gens de 50 ans et plus. C’est pour tous les travailleurs du Québec. Il y a 4,6 millions de personnes qui payent de l’impôt au Québec. Il y a des gens là-dedans qui sont la jeune génération, de 18 ans, 22 ans, 24 ans», a affirmé le ministre en marge d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Samedi dernier, le chroniqueur du Journal Michel Girard dénonçait le fait que la baisse d’impôt de 7,4 milliards $ allait se financer par une baisse des versements au Fonds des générations, au détriment des générations futures.

Or, d’après Eric Girard, les bénéfices l’emportent sur les inconvénients.

Baisses pour les jeunes

Selon lui, les jeunes qui sont également sur le marché du travail pourront eux aussi bénéficier de ces baisses d’impôts.

«Tous les Québécois en ont besoin parce qu’on est la société la plus taxée en Amérique du Nord. On veut encourager le travail», a-t-il expliqué.

Pour le ministre des Finances, le fait de mettre moins d’argent dans le Fonds des générations ne viendra pas gonfler inutilement la dette.

«On va les plafonner à 3,2 milliards $ pour nous permettre de financer la baisse d’impôt», a-t-il poursuivi.

Eric Girard note que la différence entre 3 milliards $ dans le Fonds des générations et 5 milliards $ équivaut à 1% de dette nette par rapport au PIB.

«Je suis prêt à avoir le débat», a-t-il cependant conclu, en démontrant de l’ouverture. 

Force Jeunesse en furie

Lundi, après la sortie du ministre, Simon Telles, président de Force Jeunesse, qui a participé à la création du Fonds des générations, est tombé en bas de sa chaise.

« C’est la pire utilisation que le ministre aurait pu faire », a-t-il déploré en entrevue au Journal.

« Si on nous avait dit que c’était pour lutter contre les changements climatiques ou investir en éducation, ça aurait au moins été de bonnes vocations pour les générations futures », a-t-il soupiré.

Au Journal, Simon Telles a rappelé que les revenus qui alimentent le Fonds des générations proviennent de l’exploitation de nos ressources naturelles.

« L’objectif du fonds, c’est de répartir les bénéfices sur l’ensemble des générations », a-t-il martelé.