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Documentaire: Véro décortique la machine à rumeurs

Documentaire: Véro décortique la machine à rumeurs
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Tirant son origine de la Normandie, où l’on disait d’un groupe de femmes qui se réunissaient pour jaser et tricoter, une potine en terre cuite remplie de braises à leurs pieds pour se réchauffer, qu’elles potinaient, le potinage est aujourd’hui inscrit dans nos mœurs. 

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Et ce peu importe l’époque ou le milieu auquel on appartient.

Dans sa nouvelle série documentaire «La machine à rumeurs», qui s’installe dès mercredi dans la section Véro.TV d’ICI TOU.TV Extra, Véronique Cloutier s’intéresse au rapport que l’on entretient avec les rumeurs au Québec. Ayant elle-même été prise pour cible par la presse à potins de nombreuses années, elle aborde cette fois le sujet de front, avec pertinence, comme elle l’a fait pour «L’ombre et la lumière» ou encore le nécessaire «Loto-Méno».

Sans s’attarder à des ragots bien précis, le documentaire découpé en trois parties en fait l’anatomie. On décortique le potinage, notamment avec le sociologue Jean-Philippe Warren et la psychologue Marie-Anne Sergerie pour en comprendre les mécanismes sociologiques et leur impact sur les humains visés, l’industrie du divertissement, mais aussi le public.

  • Écoutez l'entrevue avec Véronique Cloutier à l’émission de Sophie Durocher diffusée chaque jour en direct 14 h 35 via QUB radio : 

Donnant lieu à des discussions intéressantes sur l’importance qui est accordée à ce genre de nouvelles, le documentaire aborde habilement les deux côtés de la médaille, du point de vue de ceux et celles qui ont subi les commérages, comme Chantal Pary, Claudie Mercier, Michèle Richard, Mario Pelchat et Normand Brathwaite - qui ont allégrement fait les choux gras de la presse «people» -, à ceux qui en ont généré dans leur page pour faire mousser leurs ventes.

L’animatrice s’est notamment assise avec les journalistes et éditeurs Érick Rémy, Josélito Michaud («Le Lundi») et Roger Sylvain, qui a été directeur de nombreux journaux à potins et qui s’est, à une époque, spécialisé dans les photos d’enterrements - photographiant Robert Audet, un collègue journaliste et ami, sur son lit de mort - ainsi qu’avec les créateurs de contenu Brandan Mikan et Karl Hardy pour en comprendre leur vision sur le phénomène.

Dans une adroite confrontation, Véronique Cloutier est aussi revenue sur la tourmente qu’a suscitée la séparation de la chanteuse Alicia Moffet du père de son enfant, avec le fondateur de QC Scoop Simon Waddell. Ce dernier y reconnait d’ailleurs que sa couverture agressive et persistante de l’affaire était, à un certain point, en réaction à une guéguerre personnelle entre lui et la chanteuse.

Où est la limite?

Avec des allers-retours dans les décennies 70, 80, 90, on se rend compte que peu importe les époques, la notion de limites individuelles a souvent été bafoué au profit d’en faire une bonne histoire à raconter. Si certaines personnalités ont eu besoin des journaux à potins pour faire mousser leur carrière, certains journaux n’auraient pas hésité une seule seconde à glorifier de la réalité, voire carrément inventer des histoires ou accoler des titres racoleurs pour attirer les lecteurs.

Sans être bon ou mauvais, le potinage sert entre autres à se rassurer par rapport à ce que nous sommes, mais aussi à nous assurer que les autres se conforment aux attentes de la communauté à laquelle on appartient, a rappelé le sociologue Jean-Philippe Warren.

«La machine à rumeurs» s’installe dans la section Véro.TV de l’Extra de TOU.TV, mercredi.

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