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COVID longue : 1,4 million de Canadiens en souffrent

14,8 % des personnes qui ont attrapé le coronavirus ressentent des symptômes chroniques

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OTTAWA | La pandémie de coronavirus n’a pas fini de faire des ravages au pays : plus de 1,4 million de personnes au Canada souffraient de la COVID-19 longue en août 2022, soit 14,8 pour cent des adultes qui ont contracté le virus. Et ce chiffre ne fait qu’augmenter puisque le virus continue de se propager.

Les personnes touchées par le syndrome post-COVID-19 (SPC) souffrent de « conséquences irréversibles sur leur santé », ils sont « prisonniers de leur corps », a déclaré la conseillère scientifique en chef du Canada, Mona Nemer, qui présentait mercredi un rapport sur cette maladie mal connue.

Le document souligne que la COVID longue se manifeste de différente façon d’une personne à l’autre. Fatigue chronique, brouillard mental, fonctions respiratoires et cardiovasculaires réduites, affections neurologiques et cognitives, etc., l’éventail des affections est large.

Les femmes sont deux fois plus à risque d’en être affectées et plus on attrape le virus, plus on risque de développer des symptômes chroniques, a expliqué Mme Nemer en rappelant que la meilleure défense reste la vaccination.

Le nombre important de personnes atteintes à des répercussions socioéconomiques importantes tant sur les individus touchés que sur la société.

« La majorité des personnes [à qui nous avons parlé] ont perdu leur emploi » ou sont stigmatisées au travail, a déclaré Mme Nemer relatant les tristes récits des malades que son équipe a rencontrés. 

Des morts

Le Canada n’est pas le seul à subir les ravages de la COVID-longue. « À l’échelle mondiale, les données de différents pays montrent de façon constante que de 10 à 20 pour cent des personnes infectées souffrent du SPC », indique le rapport.

Aux États-Unis, plus de 3500 personnes seraient même mortes de ce syndrome, d’après le Centers for Disease Control and Prevention. Mais au Canada, aucune compilation du genre n’existe, a indiqué Mme Nemer.

Manque de données

Elle a expliqué que les scientifiques comprennent encore très mal les causes de la COVID longue et a appelé à davantage de recherche et de collaboration pour mieux la prévenir et la soigner, car à l’heure actuelle il n’y a pas de traitement.

Pour y parvenir, il faut notamment « améliorer la collecte et l’échange rapide de données », indique le rapport.

De quoi amener de l’eau au moulin du gouvernement Trudeau qui veut que les provinces et les territoires collaborent à un système national de partage de données en santé en échange d’une augmentation des transferts en santé.

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