5 moyens originaux pour attirer l'attention à la COP15
Coup d'oeil sur cet article
Des artistes, militants et participants de la COP15 au Palais des congrès de Montréal ont trouvé des moyens originaux et puissants d’attirer l’attention sur les dangers liés au déclin de la biodiversité. En voici quelques-uns qui ont attiré notre attention.
• À lire aussi: Tempête: ces délégués internationaux voient de la neige pour la première fois
• À lire aussi: COP15: un concert pour l’environnement
Une plante géante qui réagit à la COP15
Une immense plante métallique grandit ou se flétrit au gré des négociations sur la biodiversité qui ont lieu à proximité du salon où elle est installée.
« On prend les données des pourparlers qui proviennent des salles de réunion, et on leur donne vie », explique l’artiste néerlandais Thijs Biersteker, en pointant un écran qui contrôle la croissance de « Econario ».
Hier midi, le végétal en acier se portait plutôt bien, avec 70 % de sa hauteur, qui correspondait aux résultats des efforts des pays qui s’étaient mis d’accord pour atteindre la cible de protéger 30 % de leur territoire d’ici 2030 pendant la COP15.
L’ambassadeur de l’orang-outan
Un participant de la COP15 originaire de l’Inde profite de l’attention générée par son toutou d’orang-outan pour sensibiliser les autres délégués au sort de ce grand singe.
« Les gens me disent qu’il est tellement mignon... et moi, j’enchaîne tout de suite pour leur rappeler que ce sont les humains qui sont responsables de la destruction de son habitat », raconte Kamal Seth.
Ce dernier évoque la déforestation causée par l’industrie forestière, du caoutchouc et l’agriculture comme causes premières des dommages.
À l’heure actuelle, il ne resterait plus que 104 000 orangs-outans de Bornéo, et 7500 de Sumatra, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
« C’est à certains d’entre nous de faire valoir leurs droits, parce qu’eux n’ont pas de siège à la COP », insiste-t-il.
Un fragile équilibre
Une tour de Jenga de 6 mètres de haut symbolisant le fragile équilibre de la biodiversité menace de s’effondrer sur les délégués qui circulent dans les corridors du Palais des congrès.
« En retirant l’un après l’autre les blocs qui constituent le fondement de la vie sur notre planète, on risque de détruire nos sociétés et l’humanité. Mais il est encore temps d’agir pendant la COP15 à Montréal », a rappelé par communiqué le directeur général de WWF International, Marco Lambertini.
La sculpture, toute faite de carton recyclé, a été commanditée par une coalition de 350 organismes environnementaux.
Une souche qui en dit long
Des Autochtones originaires de la côte ouest canadienne ont apporté jusqu’à Montréal la souche d’un arbre de plus de 750 ans pour sensibiliser à la coupe des rares forêts anciennes qu’il leur reste.
« On l’a utilisée pour bloquer la route de l’industrie forestière », raconte avec enthousiasme Glenn Reid, protecteur de la forêt, à côté du sapin de Douglas qui fait plus de 2 mètres de diamètre.
Les militants dénoncent que 97,8 % des forêts millénaires de la Colombie-Britannique ont été rasées, et que l’industrie forestière est la plus grande émettrice de CO2 de la province. Ils réclament un moratoire.
Et bien d’autres
Au cours des 10 derniers jours, notre journaliste a été témoin de toutes sortes d’autres initiatives pour faire passer le message.
Une mascotte de Tyrannosaure Rex avec un message contre l’extinction des espèces, l’ancien chef de la délégation canadienne Clifford Lincoln qui porte une cravate avec un dodo, un oiseau aujourd’hui disparu, des banderoles géantes dénonçant le rôle des multimilliardaires dans la destruction de la nature, une sculpture d’ours polaire en fausse glace qui donne l’impression de fondre.
Les exemples ne manquent pas.