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Second pour la première fois en cinq ans: le PQ derrière la CAQ

St-Pierre Plamondon profite de la chute des solidaires, même si le parti de Legault n’a pas encore à s’inquiéter

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Pour la première fois depuis cinq ans, le Parti Québécois se retrouve en deuxième position dans les intentions de vote. Mais Paul St-Pierre Plamondon a encore du pain sur la planche pour inquiéter la CAQ, qui consolide son avance.

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Après une légère baisse de ses appuis au sortir de l’élection, François Legault recreuse l’écart avec ses adversaires, révèle un sondage Léger/Le Journal.

Les Québécois ont passé l’éponge sur sa mauvaise campagne et sont à nouveau satisfaits de son gouvernement.

« C’est quand même unique le phénomène caquiste, il se maintient, il est fort, constate le président de la firme, Jean-Marc Léger. Mais sa puissance vient du fait que les partis d’opposition sont divisés ».

Le premier ministre devra tout de même surveiller du coin de l’œil son rival péquiste, sur un « élan » depuis plusieurs semaines.

Avec 18 % des intentions de vote, les troupes de Paul St-Pierre Plamondon ne sont pas encore dans la zone payante.

Mais le leader souverainiste profite de la chute des solidaires pour ravir la seconde place à Gabriel Nadeau-Dubois. 

« C’est le seul parti [de l’opposition] qui a le vent dans les voiles, mais ce n’est pas un vent fort, c’est une brise », analyse le sondeur.

Le serment au roi et la dinde

La performance du chef durant la campagne électorale de même que le débat entourant la disparition de l’obligation de prêter serment au roi pour les députés québécois n’y sont pas étrangers.

Le péquiste, qui a refusé net de promettre allégeance à la royauté britannique et s’est donc privé de siéger au Salon bleu cet automne, pourrait d’ailleurs bénéficier encore de cette tendance.

« Pendant les Fêtes, ces facteurs-là, souvent, s’accentuent un peu. PSPP, on l’aime bien, le PQ est en montée et ça va être la discussion autour de la dinde, souligne Jean-Marc Léger. Le serment [au roi], c’est quelque chose qui a touché les Québécois [...], mais probablement que l’impact va être encore plus grand quand il va retourner à l’Assemblée nationale. »

D’autant que le PQ est le seul parti d’opposition dont les votes sont dispersés presque partout dans la province, constate le sondeur.

L’électorat du Parti libéral est concentré dans l’ouest de l’île de Montréal, les solidaires dans les milieux urbains et les conservateurs dans la région de Québec.

« C’est pour ça qu’il devient un peu plus dangereux pour la CAQ, car c’est la seule véritable alternative nationale, les autres sont des alternatives régionales », insiste-t-il.

QS inexistant

Les grands perdants, ce sont les solidaires, qui dégringolent de cinq points en un mois. « Québec solidaire a été inexistant depuis la campagne électorale », signale M. Léger.

Même la COP15 sur la biodiversité, qui s’est tenue à Montréal, n’aura pas permis au parti de gauche de se démarquer.

Surplace des libéraux

La situation n’est guère plus reluisante pour les libéraux, qui font du surplace dans les intentions de vote.

Le départ de la cheffe Dominique Anglade et la reprise de la joute parlementaire n’ont pas fait bouger l’aiguille. 

Non seulement le Parti libéral n’a plus l’appui des francophones, mais il a perdu des plumes auprès des Québécois non francophones, son électorat pourtant traditionnel.

« Philippe Couillard était autour de 70 % chez les non-francophones, Jean Charest autour de 80 %, le PLQ actuel est à 41 %, c’est du jamais-vu ».  

INTENTIONS DE VOTE AU PROVINCIAL 

Si des élections provinciales avaient lieu aujourd’hui, pour quel parti auriez-vous l’intention de voter ?  


MÉTHODOLOGIE

Un sondage web a été réalisé auprès de 1002 Québécois âgés de 18 ou plus et ayant le droit de vote au Québec. Les répondants devaient pouvoir s’exprimer en français ou en anglais et ont été recrutés aléatoirement à l’aide du panel en ligne de LEO. Les données ont été collectées du 7 au 10 décembre 2022. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1002 répondants est de plus ou moins 3,1 %, et ce 19 fois sur 20.

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