Fillette victime de délit de fuite mortel: soupirs d’un père anéanti aux funérailles

Plus d’une centaine de personnes ont tenu à offrir de nouveau leurs condoléances aux proches de la fillette ukrainienne inhumée mercredi à la suite du triste délit de fuite qui a ému toute la province.

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« La famille se sent soutenue. Ils sentent qu’ils font partie de la communauté », a confié mercredi le père Volodymyr Kouchnir, quelques minutes avant la cérémonie d’une durée d’un peu plus d’une heure qu’il présidait, embellie de chants ukrainiens.

C’était la deuxième journée des funérailles de Mariia Legenkovska, 7 ans, laquelle est décédée la semaine dernière, heurtée par un chauffard au coin de Rouen et Parthenais, à Montréal. 

Les sobres célébrations ont eu lieu à la cathédrale orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie, sur le boulevard Saint-Michel, à Montréal.

À quelques mètres du cercueil de Mariia – blanc et orné d’une couronne de fleurs – étaient assis ses parents, son frère et sa sœur.

Lourds soupirs

Lors des adieux, ceux-ci ont reçu les sympathies d’une centaine de membres de la communauté ukrainienne et de Montréalais qui ont patiemment défilé devant la famille.

Laissant tomber de lourds soupirs en serrant des mains, le jeune père Andrii Lehenkovskyi semblait dévasté. Ce dernier a atterri au Québec il y a à peine quelques jours.

Alors que sa famille s’était réfugiée à Montréal cet été, fuyant la guerre, le père de famille était resté jusque-là en Ukraine. Il faisait partie de la défense territoriale.

En urgence, M. Lehenkovskyi a pu rejoindre sa famille même s’il compte parmi les hommes de 18 à 65 ans qui doivent se rendre disponibles pour défendre le pays.

Guerre

Le thème de la guerre qui fait encore rage là-bas a d’ailleurs pris une grande place durant les obsèques. 

La mort de Mariia est pratiquement considérée comme un dommage collatéral pour plusieurs.

« Il y a cet événement ici et les événements de cette année. C’est une conséquence de ce qui se passe en Ukraine. Ils arrivent ici et vivent cette tragédie. C’est tout lié », a confié Simon Kouklewsky, membre de la communauté ukrainienne.

« C’est malheureusement une deuxième tragédie pour la famille. Comme des milliers de familles, ils ont eu besoin de quitter le pays en raison de la guerre », a ajouté Eugene Czolij, ex-président du Congrès mondial ukrainien, qui a aussi pris la parole.

Arrêter les attaques

Il en a profité pour demander à l’OTAN et au Canada d’aider l’Ukraine à faire en sorte que cessent les attaques russes.

« Qu’est-ce qui peut être fait ? On doit s’occuper du cœur du problème. Arrêter l’invasion de l’Ukraine », a-t-il suggéré comme message à retenir de ce drame.

Un père de famille de 45 ans a été accusé de délit de fuite ayant causé la mort au lendemain de la collision fatale.