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Toujours plus de bières 100% québécoises

Christian Marcil, copropriétaire de la microbrasserie Les Trois Mousquetaires
Photo fournie par Les Trois Mousquetaires  Christian Marcil, copropriétaire de la microbrasserie Les Trois Mousquetaires

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Le milieu brassicole québécois se mobilise pour produire plus de bières 100% locales, c’est-à-dire brassées à partir d’orge et de houblon cultivés au Québec. 

Des initiatives sont mises en place afin d’inciter les brasseurs à utiliser les intrants québécois, et les agriculteurs d’ici à les cultiver.

Les résultats d’un concours pour élire la meilleure bière 100% locale, organisé à l’occasion du Congrès 2022 de l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ) en novembre dernier, donnent la microbrasserie Les Trois Mousquetaires grande gagnante avec sa pilsner, une lager blonde.

Christian Marcil, copropriétaire de la microbrasserie Les Trois Mousquetaires
Photo fournie par Samuel Jeanson

«On organise ce concours pour mettre de l’avant les bières 100% locales et montrer que c’est possible d’en faire, explique Samuel Jeanson, agent de développement à l’AMBQ et responsable de la Filière microbrassicole, un espace de concertation de l’industrie. On commence à voir certaines microbrasseries mettre en valeur la provenance de leurs matières premières sur les étiquettes, en nommant les producteurs et parfois en mettant leurs logos. Grâce au travail des malteries qui identifient les sacs de grains, on peut savoir d’où ça vient.»

L’an passé, 14 bières 100% locales avaient été inscrites au concours, cette année les inscriptions montaient à 23 bières. Le nombre de bières produites à partir d’orge et de houblon cultivés au Québec est donc en ascension.

Si la production de houblon se porte bien dans les champs québécois et répond pour l’instant à la demande, la situation est plus difficile du côté de l’orge brassicole, au point que l’AMBQ n’hésite pas à parler de pénurie.

En 2021, selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), 50 producteurs cultivaient de l’orge brassicole, mais puisqu’environ seulement la moitié des lots se qualifient pour le maltage, leur production n’est pas suffisante. Ainsi en 2018, 25 000 tonnes d’orge auraient été traitées par les malteries québécoises, tandis que l’industrie aurait demandé 105 000 tonnes, estime le MAPAQ.

«C’est pour ça qu’on a créé une trousse d’information téléchargeable sur notre site internet pour aider les producteurs qui voudraient se lancer dans la culture de l’orge brassicole, avec des conseils sur la façon de cultiver et d’entreposer le grain, souligne M. Jeanson. Notre espoir est de voir augmenter la quantité d’orge produite au Québec pour répondre à la demande des microbrasseries.»

Pour Christian Marcil, copropriétaire de la microbrasserie Les Trois Mousquetaires, la lauréate en 2022, utiliser des intrants québécois est désormais acquis.

Christian Marcil, copropriétaire de la microbrasserie Les Trois Mousquetaires
Photo fournie par Les Trois Mousquetaires 

«On travaille avec des malts du Québec depuis 2009. On l’affiche sur les bouteilles, c’est important d’encourager l’économie et l’agriculture d’ici. Sur [nos] 25 bières, environ deux ou trois seulement ne sont pas 100% québécoises et c’est parce que certains malts torréfiés ou fumés ne sont pas trouvables ici, car les malteries ne les font pas.»

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