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Examens ministériels: le nombre de plaintes liées à la modération des notes bondit

Amélie Bérubé, une élève de quatrième secondaire qui avait obtenu une note-école de 72 % en mathématiques en fin d’année, avait vu ce résultat chuter à 43 % après avoir échoué à l’épreuve ministérielle.
Photo d'archives Agence QMI, Pascal Huot Amélie Bérubé, une élève de quatrième secondaire qui avait obtenu une note-école de 72 % en mathématiques en fin d’année, avait vu ce résultat chuter à 43 % après avoir échoué à l’épreuve ministérielle.

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Le nombre de plaintes liées au traitement statistique des notes lors des épreuves ministérielles a bondi au ministère de l’Éducation cette année, alors que la modération des notes a eu pour effet de faire échouer des élèves qui avaient obtenu de bons résultats pendant l’année scolaire.

• À lire aussi: Plusieurs autres élèves échouent malgré de bons résultats

Au cours des trois années avant la pandémie, soit de 2017 à 2019, aucune plainte n’avait été reçue à ce sujet. Or à la suite des épreuves ministérielles de juin 2022 – qui ont repris cette année après deux ans de crise sanitaire –, une trentaine de plaintes ont officiellement été déposées au ministère de l’Éducation, selon des données obtenues à la suite d’une demande d’accès à l’information.

Les demandes de révision de notes ont aussi augmenté de 75% comparées à 2019.

Mauvaises surprises

La modération des notes effectuée par le Ministère lors de ces examens avait causé une mauvaise surprise à plusieurs jeunes, rapportait Le Journal en août.

Amélie Bérubé, une élève de quatrième secondaire qui avait obtenu une note-école de 72% en mathématiques en fin d’année, avait vu ce résultat chuter à 43% après avoir échoué à l’épreuve ministérielle.

Amélie Bérubé, une élève de quatrième secondaire qui avait obtenu une note-école de 72 % en mathématiques en fin d’année, avait vu ce résultat chuter à 43 % après avoir échoué à l’épreuve ministérielle.
Photo d'archives Agence QMI, Pascal Huot

Le choc fut grand pour plusieurs élèves qui se sont retrouvés dans des situations semblables, d’autant plus que les épreuves ministérielles ne comptaient cette année que pour 20% de la note finale de l’élève, alors que cette pondération s’élevait à 50% avant la pandémie.

Karine Boulay, la mère d’Amélie, a fait une demande de révision de notes, mais on lui a bien expliqué que ce processus vise la correction de l’examen et ne modifie en rien le processus de modération effectué par la suite, déplore-t-elle.

Sa fille devra retenter sa chance lors de l’examen de reprise prévu en janvier.

Des correctifs?

En août, l’ancien ministre de l’Éducation, Jean-françois Roberge, avait promis que des correctifs seraient apportés afin de mettre fin aux « effets pervers » engendrés par ce traitement statistique.

Quatre mois plus tard, «des réflexions sont présentement en cours» à ce sujet, se contente d’indiquer le Ministère.

Karine Boulay ne se fait pas trop d’espoir. «J’ai l’impression qu’il [le ministre] a dit ça pour se débarrasser de cet enjeu à l’approche de la campagne électorale», laisse-t-elle tomber.

La «modération» des notes est effectuée depuis 1974 par le Ministère et vise à rendre l’évaluation équitable pour tous les élèves afin d’éviter les notes bonbon ou les évaluations trop sévères.

Pour chaque groupe, les notes-écoles des élèves sont comparées avec celles obtenues à l’épreuve ministérielle.

Si, dans le même groupe, plusieurs élèves obtiennent des résultats à l’examen bien plus bas que la note accordée par leur enseignant, celle-ci sera revue à la baisse. L’inverse est aussi vrai.

Ce traitement statistique ne fait toutefois pas l’unanimité dans le réseau scolaire.

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