Près de 3 M$ en dettes: c’est la fin pour Le 737 qui déclare faillite
L’entreprise avait ouvert ses portes à l’été 2021
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C’est terminé pour l’avion-restaurant Le 737 qui vient de déclarer faillite, avec des dettes accumulées de près de 3 M$.
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L’entreprise avait d’abord signifié son intention de faire une proposition à ses créanciers le 5 octobre dernier, mais à la suite du non-dépôt de la proposition, les actifs, qui avoisinent les 345 000 $, seront finalement liquidés.
On compte une soixantaine de créanciers garantis et non garantis, dont Faure Immobilier, qui est le premier actionnaire du 737. Fiducie FDG et Aérotek Aviation, qui détiennent des parts dans l’entreprise, apparaissent aussi dans la liste des créanciers, de même que l’Aéroport de Québec pour la somme de 80 711,35 $.
Assemblée des créanciers
La première assemblée des créanciers du failli sera tenue le 18 janvier 2023, à 11 h, par vidéoconférence sur Teams.
En octobre, Le Journal faisait part des difficultés rencontrées par l’entreprise présidée par l’homme d’affaires Dany Gagnon. Le 737 avait alors attribué ses difficultés « au harcèlement de la Ville et de quelques citoyens qui se plaignent du bruit ».
« On a dégagé des profits la première année avec la formule initiale. Une entreprise ne peut pas passer de profitable à la faillite en même pas un an sans qu’il se passe quelque chose », avait déclaré M. Gagnon dans une entrevue avec Le Journal.
Différend avec la ville
L’offre unique du 737 avait été lancée à l’été 2021. Le concept comprenait des comptoirs-restaurants, un bar extérieur présentant des spectacles durant la saison estivale, le tout sur les terrains de l’aérogare, en bordure de la route de l’Aéroport d’où l’appareil était bien visible.
Rapidement, une levée de boucliers des résidents du secteur avait mis du plomb dans l’aile du projet, pointé du doigt comme une nuisance à la quiétude de l’endroit.
M. Gagnon avait envoyé une mise en demeure à la Ville de Québec. Vendredi après-midi, il a été impossible de savoir où cette démarche était rendue puisque nous n’avons pas été en mesure de parler à l’homme d’affaires.
Ce dernier affirmait être victime « d’acharnement » de la part du Service de protection contre l’incendie de Québec pour des inspections trop fréquentes et de nombreuses contraventions pour le bruit.
– Avec la collaboration de Pierre-Paul Biron