Violences conjugales: Richard Gauthier est libéré
Richard Gauthier, accusé de violence conjugale par trois femmes, a été libéré jeudi soir alors qu’il a tenté d’entrer en contact avec l’une d’elles malgré l’interdiction de le faire.
Le juge Matthieu Poliquin lui a imposé de multiples conditions à respecter, mais Richard Gauthier est entré en contact avec l’une de ses présumées victimes le 19 février dernier alors que ça lui était interdit.
«C’est un conjoint qui n’a déjà pas respecté ses conditions, alors on peut très bien penser qu’il, malgré qu’il en ait d’autres conditions, ne les respectera pas encore, a fait remarquer la présidente du Regroupement des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, Annick Brazeau. C’est sûr que les femmes sont d’abord dans un état de peur. Les femmes ont un sentiment d’injustice aussi. Quand on permet à quelqu’un malgré des récidives de ressortir, on lance un message que ce n’est pas si grave que ça de faire de la violence conjugale.»
Richard Gauthier devra entre autres déménager chez sa sœur à Laval et être en sa compagnie 24 heures sur 24, ne pas se trouver à La Tuque, Shawinigan ou Trois-Rivières, ne pas entrer en contact avec ses présumées victimes et ne pas posséder d’arme ou consommer de l’alcool et des drogues.
M. Gauthier et ses sœurs ont par ailleurs dû payer une caution de 11 000$.
Il s’est aussi engagé à prendre rendez-vous chez le psychologue pour un suivi, auprès d’un organisme spécialisé en gestion de la colère, et à participer aux rencontres d’Alcooliques anonymes une fois par semaine.
Il pourra se déplacer sur les territoires ciblés seulement en cas d’urgences médicales, ses présences en cour et ses suivis.
Ce n’est pas suffisant, selon le frère de l’une des victimes présumées.
«Est-ce que sa sœur va avoir le contrôle sur l’individu? Là, on ne parle pas d’un enfant de 12 ans qui va chez sa sœur de 30 ans... Est-ce que sa sœur, lorsqu’il va déroger de ses conditions, est-ce qu’elle va être en train d’appeler la police, ou elle va plus dire: “c’est mon frère, je ne ferai pas ça à mon frère”, au détriment encore des victimes», a exprimé l’homme qui est inquiet pour sa sœur.
Durant la période des Fêtes, les maisons d’accueil pour femmes violentées demeureront ouvertes, de même que les lignes téléphoniques.
Richard Gauthier devra retourner devant le juge le 14 février prochain, journée où on pourrait fixer une date pour le procès de la première présumée victime à avoir porté plainte contre lui.
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
SOS violence conjugale
- www.sosviolenceconjugale.ca
- 1 800 363-9010 (24h/24, 7j/7)