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CRi: du soleil australien au froid québécois

CRi
Photo fournie par le festival Toboggan

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Si ça fait voyager, créer de la musique électronique ? Parlez-en à Christophe Dubé. Lorsqu’on l’a attrapé au vol sur son téléphone cellulaire, l’artiste de Québec qui fait carrière comme producteur et DJ sous le nom de CRi revenait d’Angleterre et s’apprêtait à se taper un aller-retour éclair... en Australie.

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« J’ai quatre shows en trois jours. C’est un peu malade mental. Au départ, j’étais supposé jouer aux îles Fidji. J’avais donc prévu aller me la couler douce pendant une semaine à cet endroit avant ma grosse séquence de shows en Australie. Finalement, j’y vais en mode rush, même si ça n’a aucun sens d’aller juste six jours en Australie. Juste se rendre prend deux jours », reconnaît CRi.

Le jeu en vaut cependant la chandelle puisque sa musique compte des adeptes au pays des kangourous. Il ne pouvait pas lever le nez sur une telle opportunité d’aller développer ce marché, dit-il.

« Mon gérant m’a dit dernièrement qu’après Montréal, mon auditoire, c’est Londres et ensuite l’Australie. Même qu’avec la nouvelle musique qui va arriver éventuellement, il va y avoir d’autres shows là-bas. »

Tout cela place 

 dans le créneau des artistes québécois qui ont d’abord attiré l’attention à l’étranger avant d’être reconnus à la maison.

Dans son cas, la reconnaissance québécoise est venue avec la parution de son album Juvenile, en 2020, écrin d’une fructueuse collaboration avec Daniel Bélanger pour la chanson Signal, et l’obtention du Félix de la Révélation de l’année, au Gala de l’ADISQ 2021.

Proche des Anglais

Or, contrairement à la majorité de ses compatriotes, la prochaine étape dans son cas n’est pas la France. Tant mieux si ça arrive, mais CRi se sent davantage dans son élément en Angleterre.

« C’est un public réactif et le nightlife anglais est vraiment vivant, même si Boris Johnson a essayé de le tuer. En tant que Québécois, c’est une sensation spéciale de jouer en Angleterre. Toute notre vie, pour ma part en tout cas, on m’a dit que nous étions proches culturellement des Français. Rien contre eux, mais chaque fois que je vais là, je ne me sens pas chez nous. Par contre, en Angleterre, la proximité est frappante. Les publics québécois et anglais se ressemblent beaucoup. C’est très enflammé. Il y a des publics qui sont critiques, plus durs. En Angleterre, on n’est pas là. Les gens sont ouverts d’esprit. »

Jouer dehors

Dans quelques jours, CRi aura devant lui des Québécois festifs bien emmitouflés quand il va se produire au parc de la Francophonie lors du festival hivernal Toboggan, à Québec.

Jouer dehors au froid ne l’effraie pas. 

« J’ai joué à Igloofest trois fois. Je commence à savoir à quoi ça ressemble », lance celui qui n’aborde évidemment pas une prestation à l’extérieur de la même façon que s’il avait pour mission de faire danser du monde au chaud dans une salle.

« Les petites tounes tranquilles ont moins leur place. Il faut s’assurer de la présence de percussions ou de quelque chose qui fait danser les gens de façon soutenue parce qu’il fait fret. »

Quiconque connaît le répertoire de CRi peut être rassuré. Il y a assez de chansons dansantes pour garder tout le monde au chaud.


▶ CRi en spectacle le 30 décembre à 20 h 45, au parc de la Francophonie, à Québec. La première partie sera assurée par Marie Davidson.

▶ Il sera aussi à Igloofest Montréal, le 11 février 2023.

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