Féminicide à Pointe-aux-Trembles: «C’est toujours une de trop»
Il s’agirait du 14e féminicide de l’année au Québec
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La mort d’une femme de 45 ans au lendemain de Noël rappelle les drapeaux rouges à repérer pour éviter d’autres féminicides, selon des intervenantes en maison d’hébergement pour victimes de violences.
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« C’est toujours une de trop », laisse tomber la directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Manon Monastesse.
La quadragénaire aurait été tuée à coups de marteau par un homme de 45 ans qui s’est ensuite enlevé la vie. Les policiers ont trouvé les deux corps dans la cage d’escalier d’un immeuble à logements de Pointe-aux-Trembles.
Il pourrait s’agir du 14e féminicide dans la province cette année, selon une compilation du Journal.
Mme Monastesse explique que, dans l’ensemble des cas, des drapeaux rouges ont été ignorés, entre autres le harcèlement et le refus d’accepter la séparation.
« C’est trop souvent la chronique d’une mort annoncée, avec toujours les mêmes patterns », explique-t-elle.
La violence n’a pas de saison
La demande est forte pour une place dans les maisons d’hébergement pour femmes, que ce soit pendant les Fêtes ou à d’autres moments dans l’année.
« La violence conjugale n’a pas de saison », résume Louise Riendeau, porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Elle souligne que les intervenantes reçoivent généralement plus d’appels dans les jours qui suivent un féminicide.
« Ce sont des femmes qui se disent : “je ne veux pas être la prochaine”. »
Elle appelle les femmes à ne pas hésiter à aller chercher de l’aide dès qu’elles ne se sentent pas bien dans leur couple, même si elles ne se considèrent pas victimes de violence.
« Le contrôle peut se manifester de toutes sortes de façons avant d’en arriver à la violence physique. Ça peut être un conjoint qui tente d’isoler sa partenaire, un conjoint qui tente de contrôler l’argent du couple », illustre-t-elle.