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Essai: un voyage à travers l’histoire du monde

Le Voyage de l’humanité
Photo fournie par les d’éditions Denoel

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Tout a commencé il y a des dizaines de milliers d’années, alors que l’Homo sapiens s’est mis en marche depuis l’Afrique. Nos ancêtres n’en menaient pas large. «La vie humaine était dangereuse, brutale et brève. Un quart des nouveau-nés mouraient de froid, de faim et de diverses maladies avant leur premier anniversaire, les femmes décédaient souvent en couches et l’espérance de vie n’excédait guère la quarantaine.» La famine et la mort les guettaient sans cesse.

Mais depuis le début du XIXe siècle, avec la révolution industrielle, les transformations ont connu une accélération surprenante. 

«L’espérance de vie a plus que doublé et le revenu par habitant a été multiplié par vingt dans les régions les plus développées du monde, et par quatorze sur l’ensemble de la planète.» 

Que s’est-il passé pour qu’il en soit ainsi? demande l’auteur. Et pourquoi, depuis les 200 dernières années, la richesse est-elle si mal distribuée dans le monde? À l’instar de grands penseurs comme Platon, Hegel et Marx, mais de façon différente, l’auteur tente de répondre à ces questions.

Le puissant cerveau humain

Parallèlement à l’évolution de notre espèce à travers le temps et l’espace, le cerveau humain a triplé de taille au cours des six derniers millions d’années. Ce qui nous a permis d’atteindre de hauts niveaux de connaissance et de nous distinguer des autres espèces vivantes, affirme le chercheur. Mais alors, pourquoi, si notre cerveau est si puissant – il ne représente que 2 % du poids corporel, mais consomme 20 % de son énergie –, l’humain prend-il plus de temps à se développer, à marcher, à atteindre l’autonomie matérielle que les autres animaux? Nos petits sont peut-être sans défense, dit l’auteur, «mais leur cerveau est doté de capacités d’apprentissage uniques, notamment celle de saisir et de retenir des normes comportementales – la culture – qui ont permis à leurs ancêtres de survivre et aideront leurs descendants à prospérer». 

C’est grâce à notre cerveau si nous avons pu prendre de l’avance sur les autres espèces, transformant les matériaux et les ressources matérielles à notre profit. Ainsi, la maîtrise du feu a-t-elle facilité notre alimentation et permis de consacrer moins de temps à la mastication et la digestion de la nourriture, libérant «dans le crâne l’espace occupé précédemment par les os et les muscles de la mâchoire».

Puis, grâce au réchauffement du climat, nous sommes passés de nomades à sédentaires. Puis, de chasseurs-cueilleurs, nous sommes devenus des agriculteurs. Petit à petit, l’Homo sapiens est ainsi devenu l’espèce dominante sur la planète Terre. Une nouvelle ère débutait. 

Avec la multiplication des échanges et du commerce, les cultures se diversifièrent. Une certaine prospérité règne, entraînant une hausse des populations. L’auteur établit un lien entre cette hausse démographique et la décroissance économique : plus de bouches à nourrir ne signifie pas un plus grand bien-être général. Par contre, cette situation peut engendrer une augmentation des progrès techniques, des inventions et innovations. 

La révolution industrielle accélérera le cours de l’histoire. Tous les secteurs de l’activité humaine s’en trouvèrent transformés. L’éducation en premier lieu, car toutes ces innovations exigeaient une main-d’œuvre de plus en plus spécialisée. Ces progrès – pensons seulement à l’eau courante, à l’électricité, à la réfrigération des aliments, à la pénicilline et aux vaccins, aux communications, etc. – eurent une influence sur la hausse de l’espérance de vie.

Sur le mystère des inégalités

Mais ses explications concernant le mystère des inégalités ne sont guère convaincantes. 

En aucun temps, il ne se penche sur les ravages du colonialisme et de l’esclavage dans les pays en développement, grands pourvoyeurs de matières premières. Et la «liberté d’entreprendre» n’est pas la panacée à la pauvreté et à la discrimination. J’en veux pour preuve la situation aux États-Unis, pays du capitalisme triomphant, où sévissent les plus grandes disparités entre nantis et moins nantis, et où la discrimination raciale subsiste toujours, pour ne mentionner que ces deux fléaux.

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