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Une centenaire ne veut rien savoir de quitter son appart

Les sept enfants de 57 à 73 ans de la Montréalaise s’assurent de sa sécurité

GEN -  MARCELLE GOUIN 100 ANS
Photo Martin Alarie Marcelle Gouin Gaudry, entourée mercredi de sa fille Chantal, d’une employée du centre de jour du CHSLD de Cartierville à Montréal et d’une de ses petites-filles, recevait avec émotion ce gâteau aux fraises, son préféré, pour souligner ses 100 ans.

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Une Montréalaise qui fête aujourd’hui ses 100 ans réussit l’exploit de vivre seule dans son appartement grâce à ses sept enfants et aux soins à domicile.

« On est encore capable ! Je suis bien entourée », lance avec candeur au Journal Marcelle Gouin Gaudry, dont l’anniversaire était célébré mercredi au centre de jour du CHSLD de Cartierville.

Entourée de ses enfants, ses « sept merveilles du monde », la petite dame frêle mais « très alerte » peinait à croire qu’elle atteignait l’âge vénérable de 100 ans.

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Photo Martin Alarie

« C’est-tu 100 ans ? Ça n’a pas de bon sens », laisse-t-elle tomber avec un mélange de sourire et de découragement en observant les ballons qui ornaient sa chaise berçante.

Bien qu’elle visite le centre de jour de façon hebdomadaire depuis 2015, l’exploit de la centenaire tient dans le fait qu’elle demeure toujours chez elle, dans un petit appart au 6e étage – muni d’ascenseurs –, dans l’arrondissement Saint-Laurent.

Ses enfants bienveillants, âgés de 57 à 73 ans, lui ont fait installer des caméras pour s’assurer de son bien-être en tout temps. Ils se séparent aussi les tâches de routine, telles que la vaisselle et le lavage.

GEN -  MARCELLE GOUIN 100 ANS
Photo Martin Alarie

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Photo Martin Alarie

Une réussite

De plus, la dame reçoit des soins à domicile trois fois par jour. Puis, un service d’autobus l’amène au centre une fois par semaine.

« On est là pour offrir stimulation et répit aux proches aidants », explique Julie Gagner, cheffe d’équipe.

Pour la technologue en physiothérapie, l’histoire unique de Mme Gouin Gaudry en est une à succès pour l’approche des soins à domicile.

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Photo Martin Alarie

« Cent ans, c’est plutôt rare. Elle est particulièrement en forme. La famille s’est mobilisée, dit-elle. Depuis des années, le soutien à domicile est très valorisé par le gouvernement. C’est ça qu’on veut, garder les gens à la maison le plus longtemps possible. C’est mieux pour eux. »

Mme Gagner raconte d’ailleurs que lorsqu’elle se rend au centre, la nouvelle centenaire se maquille, et se met chic.

« Elle est toujours coquette. Se préparer à sortir est un gros plus pour [les aînés]. »

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Photo Martin Alarie

Elle joue encore à cupidon

La principale intéressée, devenue un peu plus dure d’oreille avec les années, se dit chanceuse même si elle vit seule depuis la mort de son mari, en 2007.

Tous les matins, elle lit son édition du Journal de Montréal livrée au pas de sa porte. Et dès qu’elle en a l’occasion, elle joue à cupidon en tentant de caser ses filles célibataires.

Il y a trois ans, elle a même voyagé dans un tout inclus avec ses enfants.

Mercredi, ceux-ci riaient tous de bon cœur autour d’elle. « C’est toute une surprise », souffle l’aînée, visiblement affolée.

« On est bien content de l’avoir encore », nous confie son fils, Marcel Jr.


En mars 2022, le gouvernement a annoncé qu’il désirait entreprendre un grand virage vers les soins à domicile. En 2020-2021, près de 398 000 Québécois recevaient du soutien à domicile, et 72 % d’entre eux avaient plus de 65 ans.

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