Proxénétisme: un pimp devra rendre 52 500$ à ses victimes
Le rappeur de 41 ans a écopé de huit ans de prison aujourd'hui
Coup d'oeil sur cet article
Un pimp violent et rappeur a écopé aujourd'hui d’une lourde peine de huit ans de prison, en plus de devoir rembourser une partie de l’argent qu’il a fait sur le dos de ses deux victimes, ce qui soulage l’une d’elles.
« Je sais que je ne serai sûrement pas remboursée, mais juste que ç’a été demandé, ça risque d’aider d’autres victimes à être remboursées », a confié aujourd'hui Mélissa Goyette, soulagée après le prononcé de la sentence, au palais de justice de Saint-Jérôme.
La jeune femme de 29 ans a demandé à ce que soit retiré l’ordre de la cour qui protégeait son identité dans le dossier de son proxénète, Vladimir Orestil.
Remboursement
En plus de son incarcération, l’homme de 41 ans devra à sa libération remettre un total de 52 500 $ à ses deux victimes.
S’il omet de s’acquitter de cette dette en quatre ans, il sera renvoyé en taule pour 18 mois.
L’été dernier, le rappeur a plaidé coupable à des accusations en lien avec le proxénétisme, dont celle d’avoir vécu des fruits de la prostitution de deux femmes de 19 et 24 ans, en 2012 et 2019.
Il a aussi admis avoir agressé sexuellement et commis des voies de fait sur l’une d’elles, et d’avoir menacé de mort l’autre.
Son album financé
Orestil entretenait alors des relations avec elles, et prétendait donc ne pas être leur « pimp ». Il les forçait à se prostituer et contrôlait jusqu’aux sous-vêtements qu’elles portaient. Selon la preuve, il vivait de leurs revenus.
Il a même été révélé à la cour que celui qui se fait appeler « Oma » avait financé son album de rap en 2019 avec cet argent.
« Je suis très satisfaite, surtout du remboursement. C’est quand même majeur et assez rare, a commenté Me Stéphanie Gilbert, procureure de la Couronne. La juge l’a dit : le crime ne paie pas. Tu n’es pas censé t’enrichir parce que tu commets des délits. En voilà un exemple. »
♦ La Couronne avait demandé une peine de 10 ans d’emprisonnement et un remboursement de 125 000 $. La défense avait quant à elle suggéré une sentence de trois ans, sans aucun dédommagement.