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Cassandre Prosper: une Québecoise de 17 ans dans la NCAA

Elle fait tranquillement sa place avec le Fighting Irish de l’Université Notre-Dame

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Les premiers points de la jeune Québécoise Cassandre Prosper dans la NCAA, avec le Fighting Irish de la prestigieuse Université Notre-Dame, ont maintenant été marqués. 

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Âgée de seulement 17 ans, Prosper a ainsi célébré le Nouvel An, le 1er janvier, en réussissant d’abord un lancer de trois points dans une victoire facile de 85 à 48 contre Boston College.

«Ç’a été un très beau moment pour moi, a convenu Prosper, lorsque jointe au téléphone. Après ce panier de trois points, j’ai aussitôt senti les partisans applaudir. J’ai aussi apprécié la réaction des entraîneurs et de mes coéquipières. Tout le monde était content pour moi et ça fait chaud au cœur.»

Employée pendant 16 minutes, l’athlète originaire de Rosemère a finalement terminé la rencontre avec sept points et un brillant total de neuf rebonds.

Le pendant féminin de Mathurin?

À South Bend, dans l’État de l’Indiana, la formation féminine de basketball de l’Université Notre-Dame est bien consciente du joyau qu’elle a sous la main. À 17 ans, la Québécoise est la plus jeune joueuse de l’équipe.

Encore méconnue dans la Belle Province, Prosper est un peu ce que Bennedict Mathurin, des Pacers de l’Indiana, représentait chez les garçons il n’y a pas si longtemps.

«Bennedict est un ami de la famille, a d’ailleurs mentionné la jeune joueuse de basketball. Je le connais un peu car il a joué avec mon frère [Olivier-Maxence] durant l’été à Montréal, mais aussi à l’Académie de la NBA au Mexique. Bennedict sait rester humble et si j’ai l’occasion, c’est sûr que j’aimerais bien aller le voir jouer avec les Pacers plus tard cette saison.»

Ce n’est qu’à quelques heures de route de l’Université Notre-Dame.

Ambiance extraordinaire

C’est en novembre dernier que Prosper, grandement sollicitée par les universités américaines, a accepté de se joindre au programme du Fighting Irish. Précédemment, la Québécoise de 6 pi. 2 po. avait notamment joué à Laval, Pierrefonds, puis peaufiné son talent en Ontario, s’illustrant avec l’équipe de l’Académie Capital Courts d’Ottawa. 

Avant le fameux match du 1er janvier, Prosper avait eu droit à ses trois premières minutes d’action sur la scène universitaire, le 29 décembre. Rapidement, malgré son jeune âge, elle obtient la confiance de l’entraîneuse Niele Ivey. Du même coup, la foule rassemblée au Joyce Center découvre la Québécoise.

«L’ambiance est extraordinaire, a commenté Prosper. Les partisans ont un lien avec l’équipe. Quand on gagne, ce sont aussi eux qui gagnent. C’est vraiment cool d’être dans un environnement où le basketball féminin est adopté et bien représenté.»

Des rêves à accomplir

Prosper ne l’a pas dit comme ça directement, mais ça fait différent du Québec, où le hockey demeure roi et maître.

Tôt ou tard, ses partisans québécois risquent néanmoins de se multiplier, au fur et à mesure qu’elle touchera à ses prochains rêves: une éventuelle participation aux Jeux olympiques avec l’équipe canadienne et une carrière dans la WNBA.

Pour l’instant, le prochain match de Cassandre Prosper à l’Université Notre Dame est prévu le dimanche 8 janvier, à l’étranger, contre les Tar Heels de North Carolina.

Talentueuse famille de basketball

Le succès autour du basketball est une affaire de famille chez les Prosper.

En plus de Cassandre, il y a son frère aîné Olivier-Maxence qui, à 20 ans, poursuit également son parcours aux États-Unis, dans la NCAA. Si la petite sœur ne fait qu’entamer sa carrière universitaire avec le Fighting Irish de Notre-Dame, Olivier-Maxence est un joueur bien établi avec les Golden Eagles de Marquette, au Wisconsin.

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Getty Images via AFP

«De voir mon frère exceller, ç’a toujours été motivant, a indiqué Cassandre. C’est un bel exemple et un modèle pour moi.»

En 16 matchs avec son équipe cette saison, l’espoir de la NBA, qui mesure 6 pi. 8 po., affiche une moyenne de 15 points par partie. Le 17 novembre dernier, il a réussi un sommet de 31 points dans une rencontre, en seulement 20 minutes, dans un gain de 95 à 58 contre l’Université du Long Island.

Encore mardi dernier, Prosper a récolté 29 points quand Marquette a comblé un retard de sept longueurs à la mi-temps pour finalement s’imposer 96 à 85 contre St. John’s. Le Québécois a alors inscrit 25 de ses 29 points en deuxième demie.

Dans les gènes

Bien avant leurs enfants, Gaétan Prosper et Guylaine Blanchette ont chacun joué au basketball avec l’Université Concordia, à Montréal, figurant tour à tour sur la première équipe d’étoiles du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

«Chacun d’eux amène une perspective différente et m’aide dans mon parcours, a noté Cassandre, à propos des différents membres de sa famille. Après tout, ils sont tous d’excellents joueurs de basketball.»

Guylaine a dirigé Cassandre, avec l’aide de Gaétan, au sein du programme Nobel Élite à Laval. À 14 ans, elle jouait déjà avec les juvéniles.

Un passé glorieux

Avant d’aller à Concordia et d’enseigner éventuellement le basketball, la maman a fait son propre séjour en première division de la NCAA, au Manhattan College, en 1993-1994. Elle avait d’ailleurs été sélectionnée sur l’équipe des recrues de la conférence Metro Atlantic Athletic (MAAC).

À propos du paternel, il avait remporté, à l’issue de la saison 1995-1996, le prix Dr. Robert J. Broderick – du nom de l’ancien docteur des Expos de Montréal – qui est remis à l’athlète de l’année chez les Stingers, tous sports confondus.

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Getty Images via AFP

Le 11 décembre dernier, Olivier-Maxence était de passage à l’Université Notre Dame, là où évolue maintenant sa sœur. Marquette l’avait alors emporté contre le Fighting Irish par le pointage de 79 à 64, le Québécois en profitant pour marquer 14 points. Dans la foule, Cassandre avait discrètement encouragé son grand frère.

Pour ajouter au portrait familial, précisons que Jay Prosper, ancien joueur étoile à Concordia et maintenant adjoint à l’entraîneur pour l’équipe masculine de l’université montréalaise, est l’oncle d’Olivier-Maxence et Cassandre.

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