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Le trio de virus respiratoires essouffle les urgences à Québec

Le trio de virus respiratoires essouffle les urgences à Québec
Photo d'archives Agence QMI, Joël Lemay

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Les virus respiratoires ne donnent pas de répit au personnel hospitalier, alors que les salles d’urgence des hôpitaux de la région de Québec affichent des taux d’achalandage élevés, en ce retour du congé des Fêtes.

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La situation actuelle n’est pas inhabituelle pour cette période de l’année. Toutefois, le trio de virus qui circule depuis quelque temps essouffle le personnel médical depuis bien avant les Fêtes.

«Nos urgences sont en situation de surcapacité depuis plusieurs semaines, notamment en raison d’une présence importante de consultations liées aux virus respiratoires», observe Michèle Schaffner-Junius, porte-parole au CHU de Québec.

Elle ajoute que la pénurie de personnel est un défi supplémentaire dans cette «période plus difficile».

  • Écoutez l'entrevue avec le virologue Jacques Lapierre à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct via QUB radio : 

Aussi en Chaudière-Appalaches

La situation est tout aussi pénible en Chaudière-Appalaches, alors que l’achalandage dans les urgences et plusieurs autres départements – tels que les soins intensifs – est très élevé depuis plusieurs semaines.

Là aussi, on attribue la situation au très résistant trio formé de la COVID-19, l’influenza et le virus respiratoire syncytial.

«La population est aussi vieillissante [...], ce qui fait que les besoins de celle-ci en soins de santé sont en augmentation constante. Conjuguée à la pénurie de main-d’œuvre, cela crée le contexte actuellement vécu», souligne Maryse Rodrigue, porte-parole pour le CISSS de Chaudière-Appalaches. 

Patients dépourvus d’options

Le chef du département de soins intensifs à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), le Dr Mathieu Simon, estime que la situation actuelle est effectivement en concordance avec les tendances des autres années. 

S’il convient que les rassemblements des Fêtes contribuent de toute évidence à ce fort achalandage, le Dr Simon croit toutefois que la pénurie de main-d’œuvre n’est pas une bonne cible.

«Les salles d’urgence sont à peu près OK dans leurs ressources. Le problème c’est qu’elles reçoivent trop de monde, car il n’y a pas d’autres portes d’entrée dans le réseau et qu’une fois que tu entres à l’urgence, tu y restes pendant des périodes prolongées, car on n’est pas capable de libérer des lits», explique le Dr Simon, qui rappelle que les urgences fonctionnent bien à condition de les utiliser à bon escient. 

«On ne pourra pas régler la situation, tant qu’il n’y aura pas une autre porte d’entrée pour les gens malades, mais qui n’ont pas besoin de toutes les ressources de l’urgence», plaide-t-il.

Il ajoute que plusieurs patients sont pris au dépourvu, durant les Fêtes, alors que bon nombre de cliniques médicales sont soit fermées, ou fonctionnent à horaire réduit.

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