Les émeutes au Brésil trouve écho jusqu’à Sherbrooke
Au lendemain du saccage de plusieurs lieux de pouvoir, au Brésil, plus de 1 200 partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont été arrêtés. Les images de ces émeutes ont font le tour du monde et sont venus chambouler la communauté brésilienne de Sherbrooke.
La conseillère municipale Fernanda Luz s'inquiète pour sa famille alors que la violence fait rage dans son pays d'origine. «Je parle avec eux depuis hier soir. On a mal dormi cette nuit», a mentionné la conseillère du District du Carrefour lundi.
Dimanche, des centaines de partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont pris d'assaut la place des Trois pouvoirs à Brasilia. «C'est un saccage complet. On a tout détruit», a assuré le journaliste indépendant Serge Boire, qui se trouve au Brésil.
D'ailleurs, les images ont fait le tour du monde et ne sont pas sans rappeler les événements du Capitole américain il y a deux ans. «La grosse différence avec ce qui s'est passé aux États-Unis, c'est qu'ici, il y avait un appui politique et il y avait des forces de l'ordre présentes qui ont appuyé et encouragé», a ajouté Serge Boire.
De plus, nombreux sont ceux qui accusent l'ancien président Bolsonaro de complicité. «Il appuie fortement ce qui s'est passé, donc ce n'est pas du tout une coïncidence qu'il soit avec son ami Donald Trump en Floride maintenant», a mentionné Bruce Gilbert, professeur de philosophie à l'Université Bishop's.
Des Brésiliens s'inquiètent pour leur démocratie. Plusieurs d'entre eux ont vécu sous le régime dictatorial des années 60 à 80 et ne veulent pas retourner dans un régime similaire. « Ça remet les choses en perspective. Je suis contente de faire de la politique dans un pays où on a l'espace pour le débat d'idées », souligne Fernanda Luz.
D'ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau a dénoncé ces attaques contre la démocratie dans une déclaration commune faite avec les présidents américain et mexicain. Lundi, les chefs d'État ont uni leurs voix pour condamner les atteintes à la démocratie et soutenir le Brésil.
Fernanda Luz, elle, a espoir que la paix sera bientôt rétablie dans son pays d'origine. La Cour suprême a rapidement réagi et déjà des saccageurs doivent répondre de leurs actes. Toutefois, les prochaines semaines seront déterminantes pour la démocratie brésilienne.