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Poursuite contre la STM: une mère invalide après avoir reçu un bloc de glace sur la tête

Victime d’un traumatisme crânien, elle poursuit la STM pour plus de 1M$

Terminus STM Henri-Bourassa
Schilene Orelus Vieux, 49 ans, à son domicile de Rivière-des-Prairies, à Montréal. Photo Pierre-Paul Poulin


Une mère de famille qui ne pourra plus jamais travailler après avoir reçu un bloc de glace sur la tête alors qu’elle attendait l’autobus poursuit la STM pour plus d’un million de dollars.

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«J’étais une personne qui aimait travailler. Je bougeais beaucoup [...] Maintenant, même aider les enfants avec les devoirs, je ne peux plus le faire», témoigne Schilene Orelus Vieux, 49 ans.

Comme presque tous les jours, elle attendait l’autobus au terminus de la station Henri-Bourassa pour rentrer chez elle après le boulot quand un bloc de glace et de neige s’est détaché du toit et l’a heurtée à la tête, le 21 novembre 2019. 

Après être montée dans l’autobus, elle a dû être transportée en ambulance en raison de la douleur et de la confusion. 

Trois ans plus tard, elle n’est toujours pas remise du traumatisme craniocérébral qu’elle a subi et ne le sera probablement jamais.

«Je peux être là avec vous et tout d’un coup, être déconnectée», illustre celle qui souffre au quotidien de maux de tête lancinants, de trous de mémoire, d’insomnie, de sensibilité au bruit et à la lumière.

Terminus STM Henri-Bourassa
L’arrêt d’autobus 48, où elle attendait quand le bloc est tombé sur sa tête. Photo Pierre-Paul Poulin

Elle ne peut plus conduire. Prendre l’autobus est risqué. Elle doit porter un collet cervical pour faire une marche.

Mme Orelus et son mari ont donc entamé une poursuite civile en mars dernier contre la Société de transport de Montréal (STM) pour un total de près de 1,27 M$. 

Ses médecins lui ont en effet annoncé en 2021 que son invalidité allait être «permanente», peut-on lire dans la poursuite. 

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Infirmière de métier

Avant l’accident, elle était cheffe d’équipe dans une agence de sécurité. Elle avait aussi été infirmière en Haïti avant son arrivée au Québec, il y a une quinzaine d’années. Elle venait justement d’annoncer à son patron qu’elle comptait faire ses équivalences pour pratiquer ici, raconte-t-elle.

«Quand on m’a dit que j’étais invalide, je ne voulais pas accepter ma condition [...] J’ai été suivie par un travailleur social pour faire le deuil [de la personne que j’étais].»

Terminus STM Henri-Bourassa
Photo d'archives Pierre-Paul Poulin

«Mon mari doit faire deux jobs pour subvenir aux besoins de la famille», explique la mère de trois enfants âgés de 10 à 21 ans. 

Pas déneigé

La STM a d’abord tenté de balayer le dossier avec une demande en irrecevabilité, arguant qu’il tombait dans la cour de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) parce que la dame s’apprêtait à monter dans un véhicule. 

La Cour supérieure a toutefois rejeté cette requête le 21 décembre dernier. Le dossier peut donc suivre son cours. 

«Ce n’est pas normal que quelqu’un marche à côté d’un immeuble et reçoive une plaque de glace sur la tête [...] Nécessairement, c’est parce que [il y a eu défaut d’entretien] ou que le toit est mal conçu», explique Me Jimmy Lambert, l’avocat au dossier. 

De son côté, la STM indique par courriel être en train d’analyser la décision de la Cour du rejet de sa demande en irrecevabilité. 

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