Le tourisme d’affaires bientôt de retour à son niveau normal
L’année 2023 s’annonce excellente au Québec, malgré le spectre d’une récession
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Le Palais des congrès de Montréal et le Centre des congrès de Québec s’attendent à retrouver les beaux jours de l’événementiel en 2023.
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Le retour des grands événements s’est amorcé en avril 2022 après la pause forcée en raison des mesures sanitaires, et au Palais des congrès de Montréal, les activités montent en crescendo depuis.
Avec 260 événements, c’était presque le niveau pré-COVID en 2022, mais il y a eu moins de visiteurs étrangers en raison du contexte sanitaire.
«On va les revoir en 2023, on aura plus de participants de l’international», entrevoit la PDG Emmanuelle Legault, qui a au moins eu le privilège de recevoir les 11 000 délégués de la COP15 en décembre.
Elle attend 735 000 participants en 2023, plutôt que les 210 000 de cette année.
À Québec, où l’année financière du Centre des congrès s’amorçait en avril en même temps que la reprise, l’année 2022-23 s’annonce aussi bonne que l’avait été 2019, avec 205 événements, 199 000 visiteurs et 96 M$ de retombées économiques.
L’année 2023-24 suivra une trajectoire légèrement supérieure.
«Notre objectif est d’aller au-delà de ce qu’on avait avant la pandémie», affirme Ann Cantin, directrice des communications et de la mise en marché.
Départ canon
Au printemps, tout s’est organisé dans des délais très courts. Aussi, les fournisseurs dans l’événementiel ont dû relever beaucoup de défis pour servir leurs clients.
«Tout le monde dans l’industrie a dû refuser des clients dans la dernière année. Chez TKNL, on a servi le Palais des congrès et nos clients habituels, sans pouvoir en accueillir plus parce que c’est parti en fou en mai», raconte le président Marc L’Heureux, qui a dû bien souvent installer lui-même du matériel technique dans les salles de congrès, faute de personnel suffisant.
Pendant l’année, il a embauché comme sous-traitants dans l’audiovisuel pratiquement tous ses concurrents et a même dû faire venir des équipes de Toronto pour combler les besoins.
Les techniciens mis au chômage pendant la pandémie ont migré vers d’autres emplois, si bien que ceux qui restent sont des experts ou des débutants.
«Il a fallu payer des salaires de 30 % à 100 % plus élevés, mais on s’en est bien tiré !» dit M. L’Heureux.
Chez DX, spécialisé dans la location de mobilier et décors, il a fallu aussi reconstruire les équipes.
«On a simplifié notre offre de services et utilisé la technologie pour répondre à plus de besoins avec moins de monde», explique le propriétaire Pierre-Étienne Chamard.
Effervescence dans les hôtels
Chez Germain Hôtels, les mois d’activité à partir d’avril 2022 ont été particulièrement occupés.
«C’était même mieux que l’année prépandémique d’avril à décembre, avec une deuxième moitié d’année vraiment exceptionnelle», observe Marie Pier Germain, v.-p. ventes et marketing.
«On a revu beaucoup de clientèles de PME qui se déplacent pour aller à la rencontre de leurs clients.»
2023 ? Tout le monde espère que le nuage de la récession n’aura pas trop d’impact.
Les deux plus grands centres de congrès sur une bonne lancée
Palais des congrès de Montréal
2022
- 300 événements et conférences
- 210 000 visiteurs et délégués
- 162 M$ en retombées économiques
2023
- 190 événements confirmés
- 735 000 participants anticipés
- 250 M$ en retombées économiques
Centre des congrès de Québec
Avril 2022 à mars 2023
- 205 événements
- 198 800 participants
- 100 M$ en retombées économiques