Hausse de 2,7% de l’achalandage dans les stations de ski au Québec l’an dernier
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Selon l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), l’achalandage a connu une hausse de 2,7% l’an dernier, en raison de l’allégement des mesures sanitaires.
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Les résultats de la saison 2021-2022 se sont soldés par une augmentation du volume d’affaires hivernal de 47% par rapport à l’année précédente. Au total, on dénombre 6,3 millions de jours de ski, soit le 2e meilleur résultat, d’après l’ASSQ, des dix dernières années au Québec.
Ces données pourraient toutefois être influencées l’an prochain par les déboires que connaît le centre de ski Mont-Sainte-Anne, qui a été mis à l’arrêt complet du 16 décembre du 7 janvier, après la chute d’une télécabine survenue le 10 décembre, ce qui avait provoqué un arrêt partiel des activités à ce moment.
C’est du moins l’avis du professeur émérite en tourisme de l’Université du Québec à Montréal, Michel Archambault, qui signe l’étude économique dévoilée jeudi par l’ASSQ avec ses collaborateurs.
«Le gros bon sens dirait que oui [...] la période des Fêtes est une période stratégique. On sait qu’entre le 20 décembre et le 5-6 janvier, cela peut représenter jusqu’à 20% des visites annuelles. Donc, il est évident que cela peut influencer les résultats, à moins que les skieurs se soient tellement ennuyés au point d’aller plus souvent au Mont-Sainte-Anne», a dit M. Archambault.
Changements climatiques
Par ailleurs, les changements climatiques auront un impact sur la fréquentation et les façons de faire de l’industrie, reconnaît M. Archambault, notamment au niveau de la fabrication de neige au cours des périodes névralgiques de la saison.
Selon les modèles qui ont été analysés, il y a peu de risque que les stations de ski du Québec soient aussi dénudées de neige que d’autres régions.
L’Ontario et le Nord-est américain sont plus exposés au manque de neige, ce qui pourrait favoriser les centres de ski du Québec.
«Le Québec pourrait même tirer avantage des impacts de ces changements climatiques, mais encore faut-il que l’industrie soit en mesure d’investir dans les nouvelles technologies pour faire en sorte que l’on puisse offrir des conditions potables pour la pratique du ski», a-t-il ajouté.
Les visiteurs hors Québec, principalement les skieurs de l’Ontario, ont été de retour l’an dernier sur les pentes enneigées de la belle province atteignant 17,7% de la fréquentation totale des stations de ski.
Les retombées du Club Med
Pour voir les retombées réelles de l’ouverture du Club Med du Massif de Charlevoix, il faudra attendre encore une autre année, estime-t-il puisque les données de 2021-2022 ne reflètent pas de tendance haussière significative.
Malgré une hausse globale de 1,7% de son achalandage, la région de Québec-Charlevoix a connu une baisse de sa part de marché à l’échelle de la province. La région se situe au 3e rang, avec une part de marché de 16%. Les Laurentides occupent 32% et les Cantons-de-l’Est sont à 24%.
Les investissements en immobilisation ont atteint 54,5 M$, pour l’ensemble des stations de ski du Québec, ce qui est de bon augure pour l’ASSQ après deux années de stagnation.
L’amélioration des systèmes d’enneigement occupe le 2e rang, avec 23%, derrière les investissements dans les bâtiments et autres «équipements hivernaux» qui ne comprennent pas les remontées mécaniques.
Les remontées mécaniques occupent environ 10% des investissements totaux.
Santé financière
«L’amélioration de la santé financière des stations de ski ouvre la voie pour permettre de poursuivre la modernisation des infrastructures des stations de ski. Les besoins sont criants notamment en amélioration des systèmes de fabrication de neige qui permettent maintenant une plus grande capacité d’enneigement avec une réduction de la consommation d’énergie», a réagi en terminant Yves Juneau, président-directeur général de l’ASSQ.