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Possibles retards dans le projet de tramway: des leçons à tirer d’Ottawa

Possibles retards dans le projet de tramway: des leçons à tirer d’Ottawa

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Le maire Bruno Marchand disait jeudi qu'il fallait tirer des leçons d'Ottawa et prendre le temps de bien faire les choses pour expliquer le fait que la Ville n’écarte pas la possibilité de repousser le début du chantier du tramway. 

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Il faut dire que le train léger à Ottawa connaît encore des ratés, environ trois ans après sa mise en service. Dans son rapport déposé le 30 novembre dernier, une Commission d’enquête a d’ailleurs conclu que, «pour des raisons politiques et financières», le réseau avait été mis en service avant d’être prêt.

Le contrat pour les wagons avait été donné à la multinationale Alstom, qui est maintenant seule soumissionnaire pour la confection du matériel roulant du projet de Québec.

«Les ratés qu’a connus le LRT à Ottawa, ça finissait par être un petit peu pathétique, donc je comprends très bien les soucis du maire», a commenté Nicholas Jobidon, professeur de droit public à l'École nationale d'administration publique.

Mais entretemps, l’entreprise a fusionné avec Bombardier.

«Alstom, dans le fond, ce qu’ils soumettent, c’est du matériel roulant de Bombardier, qui est déjà bien éprouvé dans les conditions nord-américaines. Donc, on n’aurait pas les mêmes problèmes», a affirmé Pierre Barrieau, expert en planification des transports à l'Université de Montréal.

Pour cet expert, la multinationale ne pourra pas non plus profiter du fait d’être seule dans la course pour faire grimper la facture, puisqu’il sera «quand même assez facile de vérifier si le prix est compétitif ou si elle a abusé de sa situation de monopole».

Quant au début du chantier qui pourrait être repoussé, il s’agit d’un jeu dangereux pour M. Barrieau.

«Amener un retard supplémentaire à cette étape-ci, ça serait assez dangereux. C’est un jeu de funambule actuellement. Si le projet va bel et bien de l’avant avec le calendrier actuel, ça va bien aller. Si on commence à ajouter des retards supplémentaires, ça peut causer beaucoup de problèmes.» 

Mais pour cet autre expert, il est préférable pour la Ville de prendre le temps de faire les choses correctement, même si cela comporte certains risques.

«Si les négociations avec le seul compétiteur qui reste s’éternisent et que la Ville de Québec pense qu’il existe une possibilité qu’on retourne en appel d’offres ou qu’on trouve une autre méthode, ça va être dans l’intérêt public, je crois, de repousser la date de début des travaux, même si c’est décevant. Parce que comme ça, au moins, on va avoir des travaux qui sont bien faits et qui correspondent aux besoins», a souligné M. Jobidon.

Ces experts rappellent tout de même à la Ville de Québec qu’elle doit absolument tirer des leçons de ce qui s’est passé à Ottawa. 

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