InnoVitam: la Table citoyenne veut un plan d’urgence pour le logement
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Accusant la Ville de Québec de «contribuer au processus de gentrification» dans Maizerets et dans le Vieux-Limoilou en mettant de l’avant le projet InnoVitam, «la Table citoyenne Littoral Est » réclame un plan d’urgence pour le logement.
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C’est ce que l’organisme citoyen a fait savoir lors d’un rassemblement tenu lundi après-midi devant l’hôtel de Ville de Québec, quelques heures avant le premier conseil municipal de l’année 2023.
«Avec son projet de zone d’innovation, la Ville de Québec vient mettre de l’huile sur le feu quant à la crise du logement. Ce projet contribue au processus de gentrification qui est déjà en cours et vient accroître la prédation immobilière dans le secteur», a déploré Marie-Hélène Deshaies, la présidente de la Table.
D’après elle, « c’est maintenant que ça se passe. C’est maintenant que les promoteurs mettent la main sur les terrains et construisent des condos de luxe, c’est maintenant que les locataires vivent des évictions et des hausses importantes du prix de leur logement ».
Cette dernière a évoqué les prix de plus en plus élevés des loyers dans les secteurs concernés par le projet de zone d’innovation InnoVitam.
Réactions
Appelé à réagir, le maire Bruno Marchand a nié qu’InnoVitam soit à l’origine de la crise du logement. «On travaille à la vision Canardière avec les groupes, avec les citoyens», a-t-il répété.
Selon lui, «la mixité, ça va dans les deux sens. Oui, ça se peut qu’il y ait des condos de luxe qui soient construits dans cet endroit. S’il y a une demande, pourquoi pas? Le but, c’est pas juste de dire qu’on va loger des gens à prix modique. On sait qu’on a des besoins en logement social et abordable. Évidemment qu’on veut répondre à ces besoins-là dans toute la ville».
De son côté, la cheffe de Transition Québec a dit partager les préoccupations de la Table citoyenne.
«La Ville prétend qu’elle consulte les citoyens quant à l’avenir du Littoral Est et le développement du projet Innovitam, mais les dés sont pipés de son propre aveu. Le projet est de faire du développement industriel et de créer de l’emploi», a-t-elle regretté, lundi, par voie de communiqué de presse.