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Voyage en Scandinavie: «pas une partie de plaisir», se défend le maire de Québec

Voyage en Scandinavie: «pas une partie de plaisir», se défend le maire de Québec
Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

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Critiqué de toutes parts en vue de sa prochaine mission en Scandinavie en mars, le maire de Québec a défendu avec vigueur, lundi, la pertinence de son déplacement et assure qu’il ne s’agira pas d’une «partie de plaisir».  

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La semaine dernière, on apprenait que les cinq accompagnateurs du maire auront droit à un budget maximal de 36 000 $ pour leur périple à Copenhague (Danemark), à Malmö (Suède) et à Helsinki (Finlande). Les dépenses du maire s’additionneront à cette somme. 

Les partis d’opposition ont dénoncé en bloc cette mission la semaine dernière et ont récidivé lundi, jugeant les coûts trop élevés et contestant les objectifs du maire qui dit vouloir s’inspirer, notamment, des villes nordiques ayant mis en place un réseau structurant alors que les appels d’offres à Québec sont déjà lancés pour le projet de tramway. 

«Pas un voyage personnel»

«Je lisais les critiques qui nous sont faites... Ce n’est pas une partie de plaisir voyager quand on est maire de Québec. Oui, il y a des moments où on est heureux, mais ce n’est pas un voyage personnel. Je ne m’en vais pas là pour faire du vélo et prendre du temps pour moi. Ça va être cordé, du matin au soir. C’est 10-12-15 heures par jour, on s’en va travailler d’arrache-pied», s’est défendu le maire Bruno Marchand lundi, assurant qu’il va « réduire le plus possible les frais». Son attaché de presse ne l’accompagnera pas, a-t-il confirmé. 

Voyage en Scandinavie: «pas une partie de plaisir», se défend le maire de Québec
Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

«Est-ce que j’aurais aimé faire une mission à 10, 15, 20 personnes? La réponse, c’est oui. On est obligés de restreindre la mission parce qu’elle serait très bénéfique et aurait des effets extraordinaires si on était plus, mais on limite la quantité de personnes pour éviter les frais supplémentaires [...] On va ramener l’information, on va partager les apprentissages», a-t-il ajouté. 

«Si vous me donniez le choix entre rester ici puis aller en voyage, sur un plan personnel, je reste ici pour plein de raisons [mais] je pense qu’il y a un bénéfice pour la Ville, et on va le faire», a-t-il insisté, contestant l’interprétation des oppositions sur le fait que tout est "canné" pour le projet de tramway et qu’il n’y a plus rien à apprendre ailleurs.» 

«Est-ce qu’il y a quelqu’un à Québec qui est capable de dire, autrement que les oppositions, que les citoyens ne méritent pas d’être encore plus consultés et d’être mis dans le coup sur des aménagements? Qu’il n’y a pas des réflexions à faire pour faire en sorte de mitiger les effets sur les citoyens, sur la circulation lors de la période de travaux? Est-ce qu’on ne peut pas apprendre de villes qui l’ont déjà fait?», s’est-il interrogé à haute voix, évoquant aussi l'enjeu de la tarification des services.

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Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Lutte à l’itinérance

Bruno Marchand rappelle aussi qu’une portion importante de la mission de dix jours sera consacrée à la mobilité active, à la lutte à l’itinérance et à l’habitation. «L’objectif, il est d’aller voir évidemment des éléments sur la mobilité, mais c’est beaucoup plus que ça, on va aller voir sur l’itinérance à Helsinki. Il y a des choses qu’on a à apprendre d’eux et qu’on peut importer ici pour être meilleurs.» 

Les explications du maire n’ont pas convaincu les partis d’opposition. La conseillère Alicia Despins, de Québec, s’interroge d'abord sur la pertinence et sur le timing de cette mission ainsi que sur l’absence de membres du Bureau de projet du tramway qui travaillent à temps plein sur ce projet. «Ce sont eux qui devraient être en contact avec ce qui se passe ailleurs.» 

La cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, a même laissé entendre que le maire donne l’impression de «partir en vacances» avec son entourage. «Peut-être que j’exagère... Encore une fois, le maire part sans une mission claire. À quoi ça va servir? Ce n’est pas clair encore.» 

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