Nos enfants s’ennuient à l’école
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Bernard Drainville a raison. Le débat sur l’abolition des notes a été tranché. Comme il l’adit, les notes n’excluent pas la production de commentaires. Les deux sont complémentaires. Les notes permettent de saisir en un coup d’œil la performance des enfants.
Mais il y a plus important que l’évaluation en classe. Dans bien des matières, nos enfants s’ennuient à l’école, avec des conséquences évidentes sur leur comportement et sur leurs ambitions d’étude.
C’est que le programme du ministère est conçu pour les queues de classe.
Cet égalitarisme forcené est un héritage caché de Mai 68 et de la Révolution culturelle chinoise. L’abolition des notes faisait partie de la lutte de classe telle conçue par les maoïstes. Le développement des compétences au mépris des connaissances aussi. Tout comme le remodelage des programmes à l’avantage des élèves les moins doués.
Le système d’éducation chinois n’est plus maoïste. Mais pas chez nous, où des maoïstes sévissent encore.
Chez nous, l’enseignement de niveau primaire est divisé en trois cycles de deux années. En théorie, la seconde année de chaque cycle sert à approfondir la matière et à développer des automatismes.
En réalité, il s’agit d’un programme de trois ans avec le redoublement obligatoire d’une année sur deux. Parce que dans les faits, les élèves ont le sentiment de réapprendre ce qu’ils ont déjà appris et ils s’ennuient mortellement à répéter à l’infini les mêmes exercices.
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Connaissances méprisées
Chez nous, le programme méprise l’acquisition de connaissances. Pourtant à quoi peut-il bien servir d’avoir des compétences si l’élève n’a pratiquement pas de connaissances?
En français, en particulier, le programme tend à devenir un long, lent et ennuyant cours d’orthographe étalé sur 13 années.
Les enfants sont formatés à écrire des textes suivant une recette identique (sujets amené, sujet posé, etc.) qui brime la créativité et qui les force à privilégier des discours creux.
Le contexte du peu d’œuvres étudiées est à peine esquissé.
En plus, alors qu’autrefois, l’apprentissage par cœur était à tort privilégié au détriment de la compréhension, le programme a évolué vers l’excès inverse. Quel gaspillage que de ne pas profiter de ces années pour développer la mémoire des enfants et leur enseigner davantage de connaissances dont ils se souviendront toute leur vie !
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Effets de mode
Chez nous, les programme sont beaucoup trop sujets aux effets de mode. Par-exemple, dans l’histoire de l’humanité, de l’Occident ou même du Canada et du Québec, les autochtones n’occupent qu’une place marginale en regard des grandes décisions politiques, économiques et culturelles qui ont été prises durant les derniers siècles.
Les autochtones et les minorités sexuelles sont devenus les prolétaires modernes des maoïstes nouveau genre du ministère de l’Éducation.
Disons-le plus crûment, pour des raisons idéologiques, le programme consacre trop d’importance à des sujets peu importants ou d’une quotidienneté banale, qui lassent rapidement les élèves.
Gageons que si le programme du ministère était plus intéressant et plus pertinent, une bonne partie des problèmes de comportement des élèves s’évanouirait.