Une assurance maladie pour désengorger le système
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Le gouvernement du Québec devrait autoriser l’assurance maladie dite «duplicative», qui permettrait de diminuer les délais d’attente en santé en permettant aux citoyens de se rendre au privé pour des traitements déjà couverts, selon une étude.
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«Au lieu de n’être accessibles qu’à ceux qui ont l’argent pour payer cash, les soins privés pourraient être accessibles à la classe moyenne», a indiqué jeudi Maria Lily Shaw, chercheuse associée à l’Institut économique de Montréal (IEDM) et auteure de l’étude.
Cette police d’assurance permettrait aux citoyens d’être couverts au privé pour les traitements qui le sont déjà par le système d’assurance maladie gouvernementale. Cela permettrait notamment de réduire les délais sur les listes d’attente pour divers traitements.
Présentement, six provinces canadiennes sur dix – dont le Québec – interdisent cette pratique, peut-on lire dans le communiqué.
En Australie, près de 45 % des citoyens bénéficieraient d’une assurance duplicative. Selon la revue scientifique Australian Health Review, environ 15 % des patients auraient été réorientés vers le système privé. La Suède et le Royaume-Uni emploieraient aussi ce système pour désengorger leur système de santé.
«Le système de santé ne fournit plus, si bien que les patients languissent des mois, voire des années, sur les listes d’attente avant d’obtenir les soins dont ils ont besoin, a ajouté Mme Shaw. Permettre aux assureurs d’offrir une assurance maladie duplicative aiderait grandement les 159 000 Québécois et Québécoises qui attendent pour une opération.»