/sports/others
Navigation

Des athlètes du Nunavut prêts à tout pour leur sport

Coup d'oeil sur cet article

Deux judokas du Nunavut ont passé la semaine à Trois-Rivières pour s'entraîner en vue de la Coupe Gadbois cette fin de semaine à Montréal. 

• À lire aussi: Toutes les régions du Québec vues du ciel

C'est la première fois que Julian et Azriel mettaient les pieds dans un dojo à Trois-Rivières.

Les deux adolescents ont pris l'avion du Nunavut vers Ottawa, puis ont fait la route jusqu'ici. Un trajet de plus de huit heures afin de se préparer pour la Coupe Gadbois.

Pour Azriel, ce sera une première à Montréal. Il a déjà participé à des compétitions qui ont eu lieu à Edmonton, où il a remporté deux médailles d'or.

Julian, lui, s'entraine pour les Jeux du Canada qui commenceront le 18 février à l'Île-du-Prince-Édouard. Les compétitions et entrainements à l'extérieur du Nunavut sont très rares.

L'enjeu principal, c'est l'argent.

«Quelqu'un qui veut essayer d'aller aux Jeux du Canada et [qui doit faire] beaucoup d'entrainement, on peut aller chercher les 100 000 $», a estimé leur entraîneur de judo, Tommy-Claude Grenier.

Les clubs de sport du Nunavut sont déchirés entre rendre le sport accessible aux jeunes et devoir faire payer le gros prix aux parents.

C'est grâce à des subventions de Sport Nunavut et de nombreuses campagnes de financement que ces jeunes peuvent se développer.

«Julian, il est 6 pieds 2, il vient d'avoir 15 ans. Pas facile d'avoir des athlètes de son niveau et de sa taille, on n'a pas le choix de descendre et faire des compétitions un peu partout au Canada. Il y a des parents qui peuvent, mais ce n'est pas tout le monde», a ajouté l'entraîneur.

«Se battre contre différents enfants, c'est beaucoup mieux parce que dans notre dojo, nous n'avons pas d'enfant de ma taille. C'est pour ça que je suis venu ici. C'est très amusant d'échanger avec eux», a expliqué Julian Gissing, cet athlète de 15 ans, traduit de l'anglais.

«Il y en a de mon poids, mais la taille c'est différent et mon âge, oui... Je me bats contre des personnes plus vieilles», a ajouté le jeune Azriel Tagnigou-Petnkeu de 11 ans.

Même pour les jeunes du Club Seikidokan, leur visite est bénéfique.

«Ça donne du bagage différent surtout pour nos jeunes ici. L'entrainement qu'ils font... C'est une belle expérience pour mes jeunes. C'est rare qu'ils voient des gens de l'extérieur», a souligné l'entraîneur du club, Jacob Landry.

Qu'ils gagnent ou qu'ils perdent cette fin de semaine, Julian et Azriel auront la chance de gagner en expérience.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.