Cuba sur la liste des meilleurs endroits à visiter
Coup d'oeil sur cet article
Non, je ne vous parlerai pas de la série Netflix sur le prince Harry et la duchesse Meghan. La vie des gens riches et célèbres, très peu pour moi. Quand on vit à Cuba, petit pays du tiers monde assiégé par la plus grande puissance militaire et économique au monde depuis plus de soixante ans, il y a vraiment d’autres sujets d’intérêt.
Ainsi, tandis que le président des États-Unis Joe Biden maintient Cuba dans la liste des pays qui soutiennent le terrorisme — il y a même une congressiste étatsunienne d’origine cubaine, Maria Elvira Salazar, qui propose de faire adopter un projet de loi qui interdirait de supprimer Cuba de cette liste maudite —, un des journaux les plus prestigieux de ce pays, The New York Times, vient d’inscrire l’île socialiste sur un autre genre de liste, celle des meilleurs endroits à visiter en 2023, aux côtés de Londres et Barcelone, entre autres. Ce journal, qu’on ne peut certes pas soupçonner de sympathies communistes, a placé Cuba au 27e rang parmi les 52 sites à visiter cette année, en raison de la générosité de sa population et de sa musique joyeuse qu’on peut entendre un peu partout. Cuba est en effet une immense chorale et toutes les occasions sont bonnes pour chanter et danser. Je me souviens que le premier ministre français Raymond Barre, en visite officielle au Québec, en 1979, avait lancé cette phrase mémorable : Votre pays, ce n’est pas un pays, c’est une chorale, une allusion à la chanson de Gilles Vigneault. À Cuba, lors des concerts publics ou dans des fêtes privées, on a souvent l’impression d’assister à un perpétuel karaoké, tant jeunes et vieux, hommes et femmes, connaissent pas cœur les paroles des chansons de leurs chanteurs préférés. Une chorale improvisée qui crée une bonne humeur communicative capable de faire sauter les barrières culturelles.
Le journal newyorkais ajoute que les visiteurs pourront apprécier les façades des maisons aux couleurs pastel malmenées par le salpêtre de la mer, ses plages de sable blanc et ses vallées où se cultive le précieux tabac de renommée mondiale, toujours interdit de vente aux États-Unis. Un des atouts pour les Étatsuniens, c’est sa proximité, ajoute-t-on, « même si ce pays semble très souvent hors de portée ». Le journal se garde bien, cependant, de mentionner l’odieux blocus qui interdit à la majorité des citoyens étatsuniens de visiter son voisin du sud et aux bateaux de croisière d’y accoster, sous peine de lourdes amendes, comme je le mentionnais dans une chronique antérieure.
38e édition du Festival Jazz Plaza à La Havane et à Santiago de Cuba
Amateurs de jazz et mélomanes, faites vite vos valises. Le 38e Festival de jazz Plaza aura lieu dans quelques jours, soit du 22 au 29 janvier 2023 et envahira les salles, les rues et les parcs de La Havane. Il fut un temps où l’on y voyait les deux barons du Spectrum de Montréal, Alain Simard et André Ménard, venus sur place faire du repérage et recruter leurs têtes d’affiche pour le tout aussi prestigieux Festival de jazz de Montréal. Des musiciens en provenance d’Argentine, du Brésil, du Cameroun, de l’Espagne, de la France, du Congo, du Mexique, du Portugal, d’Italie, de l’Allemagne, du Pérou, du Canada (Québec?), du Royaume Uni, des Pays-Bas, de Norvège, d’Afrique du Sud et des États-Unis s’aligneront sur scène, aux côtés des jazzmans cubains dans une dizaine de salles et de parcs de la capitale cubaine. Un grand événement culturel qui transformera La Havane en capitale du jazz latin.