Venues d'ailleurs pour nous soigner: une arrivée au pays qui ne manque pas de défis
Devant l’importante pénurie de personnel du réseau de la santé, 37 infirmières se sont installées dans le Bas-Saint-Laurent ces derniers mois pour prêter main-forte aux personnels soignants, mais certains enjeux ont compliqué leur arrivée.
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Le groupe d’infirmières originaires de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et du Cameroun est arrivé ces derniers mois dans le but de pallier l’importante pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé. Il y avait cet automne pas moins de 98 postes d’infirmières vacants à combler sur le territoire du CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Les 37 infirmières recrutées à l’étranger sont donc les bienvenues, mais encore a-t-il fallu les loger, du moins pendant la formation d’appoint qu’elles suivent en ce moment.
«Je ne vous cacherai pas qu’on a eu des sueurs froides avec la pénurie de logements», a lancé Katy Pelletier, coordonnatrice aux ressources humaines au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
DES PLACES RARES EN GARDERIE
Si les besoins sont criants en matière de logements, ils le sont tout autant pour les places en garderie, qui se font elles aussi très rares.
«Il y a avait des enfants qui avaient l’âge pour aller à la maternelle quatre ans, mais pas tous. Ç’a été complexe et long pour trouver des places», explique Heidi-Kim Ferguson, directrice adjointe à la formation continue au Cégep de Rimouski.
Les nouveaux étudiants devaient également se déplacer en transport en commun et se sont butés à des horaires d’autobus qui ne concordaient pas avec les heures de leurs cours. La situation a toutefois été réglée, a confirmé Gilles Turmel, conseiller aux relations médias au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
«Plusieurs se sont organisées en co-voiturage, on a fait certains accommodements au niveau des horaires de travail», a expliqué M. Turmel.
RETOUR SUR LES BANCS D’ÉCOLE
Déjà engagées comme préposées aux bénéficiaires, les infirmières étrangères ont toutes reçu une garantie d’embauche de trois ans au CISSS du Bas-Saint-Laurent, une fois leur formation complétée.
Ainsi, c’est le retour sur les bancs d’école pour chacune d’entre elles.
«Les infirmières doivent compléter 915 heures. Elles doivent toutes faire cette formation pour, entre autres, savoir comment communiquer avec la clientèle au Québec [...] pour éventuellement compléter l’examen de l’Ordre», a précisé Mme Ferguson.