Les Bengals dominent les Bills
Cincinnati a de nouveau rendez-vous avec les Chiefs en finale de conférence
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Si certains sceptiques avaient encore besoin de preuves indiquant que les Bengals sont vraiment sérieux, ils ont été servis. En triomphant des Bills par 27 à 10 dans la neige à Buffalo, ils obtiennent une place pleinement méritée en finale de la conférence américaine pour une deuxième année de suite.
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Encore une fois, c’est face aux Chiefs que les Bengals seront opposés dimanche prochain avec à l’enjeu un précieux billet pour le 57e Super Bowl, en Arizona.
Pour les Bills, même la présence dans le vestiaire du miraculé Damar Hamlin n’a pas insufflé l’énergie nécessaire.
Difficile de trouver la raison, mais plusieurs continuent de douter des Bengals. Même s’ils ont chauffé les Rams au Super Bowl l’an dernier. Même s’ils ont battu les puissants Chiefs à leurs deux derniers duels. Même s’ils misent sur un véritable quart-arrière d’exception en Joe Burrow.
Tout ne passe pas uniquement par le quart-arrière, mais Burrow est dans une classe à part.
À leurs 52 premières saisons, les Bengals ont la plupart du temps été les dindons de la farce avec cinq victoires seulement en séries.
Burrow, en bon produit local de l’Ohio, a été aux commandes de l’attaque lors d’autant de victoires des Bengals en séries, en trois petites saisons. C’est tout simplement inimaginable, considérant l’historique putride de cette franchise au préalable.
Certains joueurs ont le potentiel de transformer l’image d’une organisation. Celui qui est surnommé avec justesse Joe Cool en fait partie.
Domination complète
Les Bengals avaient toutes les chances du monde de l’emporter face aux Bills, mais c’est le fait qu’ils les aient outrageusement dominés qui étonne.
Il y a donc Burrow, qui a réussi 23 de ses 36 passes pour 242 verges et deux touchés. Il a donné le ton dès le départ en complétant ses neuf premières passes dans un environnement hostile.
Il est toutefois loin d’être l’unique raison expliquant cette humiliation imposée aux Bills. Les Bengals ont remporté, de loin, la bataille physique. La ligne offensive, pourtant privée de trois partants de qualité, n’a jamais cédé face au front défensif des Bills, qui a été invisible.
Les Bengals ont inscrit des points sur cinq de leurs huit séries offensives, si on exclut une possession sans la moindre importance en toute fin de rencontre.
Burrow a rapidement pris le contrôle du match avec des passes de touché à Ja’Marr Chase et Hayden Hurst au premier quart pour faire taire la foule à Buffalo.
Défense en contrôle
La ligne défensive, à l’inverse, a malmené la pauvre ligne à l’attaque des Bills, qui a semblé confuse et débordée. Josh Allen, le quart-arrière habituellement magistral des Bills, n’a pas lancé une passe de touché, ce qui lui était arrivé une seule fois cette saison.
Le coordonnateur défensif Lou Anarumo a le don de confondre les plus puissantes attaques. Jamais les Bills n’ont trouvé de recette.
Pour les Bills, la déception est colossale. Cette équipe avait été établie comme favorite pour les grands honneurs avant la saison et elle est trop basée sur les prouesses de Josh Allen. Ce plan a ses limites claires.
Du pain sur la planche
La perte de Von Miller en cours de route a finalement ramené la défense à la case départ, sans le chasseur de quarts-arrières qui a fait cruellement défaut lors des dernières saisons.
La ligne offensive a aussi été chancelante. Dans le groupe de receveurs, quand Stefon Diggs est éteint, c’est trop demander à Gabe Davis de prendre le relais avec constance.
Et ce Diggs, parlons-en ! Il a cru bon de quitter le vestiaire quelques instants après le match. Il a enguirlandé son quart-arrière sur les lignes de côté. De la part de l’un des capitaines de l’équipe, c’est déplorable.
C’est donc le temps des vacances, pendant que les Bengals poursuivent leur route.
Dans la foulée de l’annulation du match face aux Bills à la semaine 17, la ligue les a clairement désavantagés en les privant de toute opportunité pour l’avantage du terrain. C’est une douce revanche pour les tigrés.
LES ÉTOILES DU JOUR
Joe Burrow
Il y a les statistiques, mais surtout, le calme désarmant. Dans un duel sans lendemain, sur la route, dans des conditions exécrables, Burrow a toujours été aux commandes. Il ne semble jamais dépassé par les événements.
Joe Mixon
Le porteur de ballon des Bengals a bien choisi son moment pour connaître son deuxième match seulement de plus de 100 verges au sol cette saison. Avec 105 verges par la course et un touché, il a symbolisé la domination physique des siens.
Mike Hilton
Le demi de coin des Bengals est à la fois un excellent couvreur et un atout hors pair sur le blitz, mais surtout, il ne rate pas un plaqué. Il a été partout sur le terrain face aux Bills. Du début à la fin.
Encore une fois les 49ers !
San Francisco passe en finale de conférence pour la troisième occasion en quatre ans
Tous les matchs ne se gagnent pas avec des feux d’artifice. Les 49ers ont ressorti une bonne vieille recette qui les sert bien avec une défense suffocante pour prendre la mesure des Cowboys par 19 à 12 et ainsi passer en finale de la conférence nationale pour la troisième fois lors des quatre dernières saisons.
Ce n’était rien de spectaculaire, rien de grandiose, mais pas une équipe à travers la ligue ne peut se targuer de miser sur une muraille comme celle des 49ers.
Avant la rencontre, la planète NFL n’en avait que pour le jeune quart-arrière recrue Brock Purdy.
Le choix de septième ronde a fait le nécessaire avec 19 de ses 29 passes qui ont été complétées pour 214 verges. Il n’a lancé aucune passe de touché et n’a pas commis de revirement. Un bon petit match efficace, sans erreur.
Il devient le cinquième quart-arrière recrue à se retrouver en finale de conférence, après Sean King (1999), Ben Roethlisberger (2004), Joe Flacco (2008) et Mark Sanchez (2009).
Purdy a notamment été aidé par un attrapé spectaculaire de l’ailier rapproché George Kittle au beau milieu du terrain sur la seule séquence qui a mené à un touché des 49ers. Avec l’égalité de 9 à 9 au début du quatrième quart, ce jeu a permis d’étirer une poussée qui a finalement franchi 91 verges et qui s’est soldée par un touché sur une course de deux verges du porteur Christian McCaffrey. Le botteur Robbie Gould a aussi contribué avec quatre placements.
Une équipe complète
Chapeau à Purdy, mais ce serait bien malhonnête de prétendre qu’il est l’histoire du match. À partir de cette fameuse séquence, la ligne à l’attaque redoutable des 49ers a littéralement pris le contrôle de la rencontre.
Les brèches ont été ouvertes pour Christian McCaffrey et 13 premiers jeux ont été gagnés en deux séries à l’attaque. Les 49ers en arrachaient avec seulement huit premiers jeux au préalable.
C’est avant tout la défense des 49ers qui a brillé. Il n’y a pas un meilleur groupe de secondeurs dans la NFL. La ligne défensive a aussi dérangé le quart-arrière Dak Prescott, qui a été victime de deux interceptions. Ces revirements ont mené à six des neuf points des 49ers en première demie.
Le vent dans les voiles
Le jeu au sol des Cowboys, amputé de Tony Pollard après une blessure à une cheville, a été limité à 3,5 verges par portée.
Outre un touché sur une passe de Prescott à Dalton Schultz sur une séquence de 74 verges, les Cowboys n’ont jamais été en mesure d’amasser plus de 47 verges sur leurs autres séquences. Une bien maigre pitance pour l’attaque qui a marqué le quatrième plus haut total de points cette saison.
Les 49ers prendront donc la route de Philadelphie, où les Eagles les attendent en finale de la conférence nationale. Il s’agira d’une confrontation entre la meilleure défense du circuit sur le plan statistique, celle des 49ers, et celle des Eagles, qui suit tout juste derrière. Tout un choc en perspective !
Les Niners ont remporté leurs 12 derniers matchs, leur plus prolifique séquence depuis 1984.
De leur côté, les Cowboys ont conclu leurs 12 dernières présences en séries éliminatoires sans atteindre la finale de conférence. Plusieurs réclameront la tête de l’entraîneur-chef Mike McCarthy, malgré deux saisons successives de 12 victoires et cinq revers.
Puisque l’ancien pilote des Saints, Sean Payton, est disponible, l’association avec les Cowboys et son bon ami et propriétaire Jerry Jones, deviendra vite un sujet d’actualité.
LES ÉTOILES DU JOUR
George Kittle
Non seulement l’ailier rapproché a excellé avec cinq réceptions pour 95 verges, mais il est solide au bloc et il s’amuse comme un fou. Quelle personnalité rafraîchissante !
Fred Warner
Les secondeurs des 49ers proviennent clairement d’une autre planète et Warner est l’âme du groupe. Il a été fantastique avec neuf plaqués et une interception.
CeeDee Lamb
Dans la défaite, il a été le meilleur des Cowboys avec 10 attrapés pour 117 verges. Il a capté plusieurs passes dans des angles difficiles, malgré une blessure à un doigt.