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Les autoroutes Laurentienne et Capitale plus achalandées qu'avant la pandémie

L’autoroute 40, près de l’échangeur avec l’autoroute Laurentienne, est celle où l’on retrouve les débits de circulation les plus élevés dans la grande région de Québec. Si on se fie à la moyenne quotidienne en semaine, on y dénombre plus de véhicules qu’avant la pandémie alors qu’on observe encore une légère diminution à d’autres endroits, notamment sur les deux ponts entre Québec et Lévis.
Photo Didier Debusschère L’autoroute 40, près de l’échangeur avec l’autoroute Laurentienne, est celle où l’on retrouve les débits de circulation les plus élevés dans la grande région de Québec. Si on se fie à la moyenne quotidienne en semaine, on y dénombre plus de véhicules qu’avant la pandémie alors qu’on observe encore une légère diminution à d’autres endroits, notamment sur les deux ponts entre Québec et Lévis.

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Télétravail ou pas, le trafic continue de reprendre ses droits à Québec. Sur certaines autoroutes, comme Laurentienne et Félix-Leclerc (Capitale), la circulation mesurée cet automne était même encore plus dense qu’avant la pandémie.

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Selon les données obtenues par Le Journal auprès du ministère des Transports du Québec (MTQ), l’accalmie observée sur les principaux axes routiers en 2020 et 2021 – en raison des mesures de confinement – tend à s’estomper graduellement et elle est même carrément chose du passé sur certains axes majeurs.

Le trafic ne dérougit pas sur l’autoroute 40. Les capteurs du MTQ qui mesurent les déplacements des véhicules à la hauteur de la 1re Avenue ont détecté un achalandage de 105 % en novembre par rapport à la même période en 2019.

Sur l’autoroute Laurentienne, tout près de là, les débits de circulation ont atteint un niveau de 103 % dans l’arrondissement Charlesbourg, à la hauteur de Jean-Talon, par rapport aux statistiques d’il y a trois ans.

Le trafic mesuré sur le boulevard Sainte-Anne, en direction du centre-ville de Québec, est également revenu pratiquement au même niveau qu’avant la crise sanitaire.

Moins de trafic sur les ponts

Le rattrapage que l’on peut observer ne se fait toutefois pas à la même vitesse sur l’ensemble du réseau routier de la grande région de Québec et demeure très inégal d’un endroit à l’autre.

Sur les deux ponts entre Québec et Lévis, par exemple, on observait encore un recul d’environ 13 % dans les débits de circulation en semaine, en novembre dernier, par rapport à la même période en 2019.

Sur Duplessis ( -18 %) et Robert-Bourassa ( -11,6 %), le nombre de véhicules comptabilisés était là aussi nettement en deçà des niveaux prépandémiques.

À la rentrée, en septembre, les écarts mesurés par rapport à 2019 n’étaient pas aussi importants. Sur le pont Pierre-Laporte, par exemple, le trafic était revenu à 90 % puis à 97 % sur le pont de Québec et l’autoroute Duplessis.

D’un mois à l’autre, il peut y avoir d’importantes variations, rappelle-t-on au MTQ. Les statistiques sur une base annuelle ne seront pas disponibles avant plusieurs mois.

Notons aussi qu’on observe des variations assez importantes d’une journée à l’autre. Les routes sont moins achalandées le lundi et le vendredi, à quelques exceptions près. Règle générale, les débits sont supérieurs en milieu de semaine.

Impact limité du télétravail

Le chercheur Jean Dubé, de l’Université Laval, s’est penché sur le phénomène du télétravail et ses impacts sur la congestion, qui ne sont pas aussi importants qu’on peut le croire a priori. Les déplacements sont peut-être plus étalés durant la journée mais les bouchons de circulation n’ont pas disparu pour autant et surviennent parfois à des moments étonnants.

«Ce n’est pas parce qu’il y a du télétravail qu’il n’y a plus de déplacements. C’est probablement un des mythes à déconstruire. Ceux qui télétravaillent se déplacent aussi dans le jour. Il y a plus de gens qui s’habillent en mou mais ça ne veut pas dire qu’ils ne sortent pas de chez eux et qu’ils ne vont pas faire des commissions.»

Il y a «au maximum 1 emploi sur 3 qui est “télétravaillable”», relativise-t-il. «Ce qu’on voyait comme un outil pour nous sauver de la circulation, ça ne se révèle pas comme la panacée», observe-t-il.

Le nombre de véhicules immatriculés, par ailleurs, est en constante augmentation et de nombreux navetteurs ont aussi troqué l’autobus pour la voiture depuis 2020, ce qui contribue aussi à engorger de nouveau les axes routiers.  

Nombre de véhicules sur nos routes

( Débit moyen journalier en novembre 2022 VS 2019 ) 

  • Autoroute 40 à la 1re Avenue : 133 077 (+ 5,4 %)
  • Autoroute 73 (Laurentienne) à Jean-Talon : 68 808 (+ 2,8 %)
  • Boulevard Sainte-Anne : 27 733 (- 0,5 %)
  • Autoroute 20 à Saint-Nicolas : 48 474 (- 8,9 %) *
  • Autoroute Robert-Bourassa : 73 919 (- 11,6 %)
  • Pont Pierre-Laporte : 113 035 (- 13,1 %)
  • Pont de Québec : 32 316 (- 13,4 %)
  • Autoroute Duplessis : 60 406 (- 18 %)

*Note : Le pourcentage entre parenthèses reflète l’écart mesuré par rapport à la même période, trois ans plus tôt, à l’exception de l’autoroute 20 à Saint-Nicolas (quatre ans plus tôt) puisqu’aucune donnée n’était disponible pour 2019.

*Source : Ministère des Transports du Québec

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