Trudeau a l’air brouillon avec la clause dérogatoire
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On savait que Justin Trudeau n’était pas en amour avec la loi 21, mais c’est encore plus clair depuis son entrevue avec le journaliste Joël-Denis Bellavance.
M. Trudeau n’a pas aimé quand François Legault et Doug Ford ont invoqué la clause dérogatoire pour mettre en place des projets de loi.
Pourtant, cette mesure est inscrite dans la Constitution et elle a été au cœur des discussions lorsque le père de Justin Trudeau a signé le rapatriement de la Constitution – sans le Québec bien entendu.
Impacts au Québec
Sans surprise, François Legault a bougé tout de suite. Il était impossible pour le premier ministre du Québec de ne pas réagir à cette sortie de Justin Trudeau.
«Le Québec n’acceptera jamais un affaiblissement pareil de ses droits. Jamais!», a écrit M. Legault sur Twitter.
On pensait que l’affrontement entre Québec-Ottawa sur la loi 21 allait survenir lorsqu’elle allait se retrouver devant la Cour suprême.
Il faut croire que le débat va faire rage bien avant. Car le débat sur l’utilisation ou non de la clause dérogatoire est manifestement teinté par l’usage récent du Québec et de l’Ontario.
C’est là que ça risque d’être explosif. La clause dérogatoire existe, qu’elle soit utilisée au début ou à la fin du processus, pas certain que ça change grand-chose. Il faut que croire que ce n’est pas le moment où la clause dérogatoire est utilisée, mais bien l’existence de cet outil qui semble tracasser M. Trudeau.
Pas de plan
Lundi, en marge de la retraite du conseil des ministres, on s’est rapidement rendu compte que Justin Trudeau et son ministre de la Justice, David Lametti, n’ont pas de plan de match clair sur la clause dérogatoire.
Depuis des mois, les deux politiciens se questionnent sur un potentiel renvoi à la Cour suprême, ils vont devoir accoucher d’une décision rapidement.
Car, il y a un risque au Canada de jouer avec le feu constitutionnel.