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Pour les employés de l’État: pas question d’interdire la télémédecine privée

Les employés d’organismes publics pourront continuer d’y avoir recours

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Québec n’entend pas interdire aux employés de l’État d’avoir recours à la télémédecine privée afin d’éviter l’attente en clinique.  

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«Les Québécois, en ce moment, ils n’ont pas un bon accès aux services de santé; on parle de tous les Québécois, tout le monde. Ceux qui ont accès par différents services, pourquoi aller leur enlever?», a déclaré le ministre de la Santé, Christian Dubé, en marge du caucus de la CAQ, à Laval, en vue de la rentrée parlementaire. 

Le Journal révélait, jeudi, que des employés d’organismes publics, dont Hydro-Québec et Investissement Québec, ont désormais accès à des services de télémédecine privée via l’entreprise Dialogue. 

Mais le ministre refuse d’y voir une iniquité pour les citoyens. Il fait valoir que, depuis la pandémie, son gouvernement permet le remboursement des services de télémédecine par le réseau public. 

Québec travaille également à étendre l’offre couverte par la RAMQ via une plateforme nommée Ma Santé. 

Ainsi, pas question de limiter le recours au privé, même si l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) y voit le développement d’un réseau en parallèle à celui de la santé. 

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Rétention des employés

Ministre responsable d’Hydro-Québec et Investissement Québec, Pierre Fitzgibbon ne souhaite pas non plus la fin de cette pratique. 

Il reconnaît toutefois la nécessité d’en démocratiser l’accès. «Je pense que c’est une question d’équité, il va falloir que les gens aient accès. La télémédecine est là pour rester. Faut juste l’appliquer comme il faut», a-t-il commenté jeudi. 

Pour les employeurs publics, une telle offre dans le cadre des avantages sociaux permet de demeurer compétitifs face aux entreprises privées, a-t-il fait valoir. 

Deux réseaux parallèles

Chercheuse à l’IRIS, Anne Plourde disait craindre que Québec encourage la développement d’un réseau privé de télémédecine. 

«Évidemment, toutes les heures qui sont données par des médecins dans l’industrie privée, ce sont des heures qui ne sont pas offertes à l’ensemble de la population dans le système public», déplorait-elle dans les pages du Journal.

Le ministre Dubé conteste cette lecture de la situation. Le privé était déjà présent en télémédecine, c’est le réseau public qui est venu s’ajouter dans ce domaine au début de la pandémie.

«On doit donner le maximum d’accès au Québec [pour] les services qui n’étaient pas là. Si le privé peut nous aider, on va donner un maximum aux Québécois pour qu’ils aient un maximum d’accès», a-t-il assuré. 

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