STLévis: possible grève générale illimitée des chauffeurs de bus à partir du 13 février
Déçu, l’employeur a dit accueillir cette nouvelle avec «étonnement»
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Même si les négociations avec l’employeur se poursuivent, le syndicat des chauffeurs de la STLévis pourrait déclencher une grève générale illimitée à partir du 13 février. Déçu, l’employeur a dit accueillir cette nouvelle avec « étonnement ».
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« Nous, lundi [30 janvier], on dépose au Tribunal administratif du travail un avis de grève générale illimitée pour le 13 février », a affirmé Alain Audet, président du syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN), vendredi midi au Journal, entre deux séances de pourparlers.
Le délai de deux semaines d’ici le 13 février « laisse justement le temps d’en arriver à un règlement négocié pour être capables d’offrir le meilleur service à la population. L’employeur a assez de temps pour nous arriver avec des offres acceptables », a-t-il ajouté.
Étonnement et déception
Vendredi, en fin d’après-midi, Michel Patry, vice-président de la STLévis, a assuré avoir été « surpris et déçu » d’apprendre la nouvelle de l’avis de grève générale dans l’article publié hier midi sur le site internet du Journal.
« À partir du moment où on négocie, il y a des propositions de part et d’autre. Mettre une batte de baseball sur la table, ce n’est pas la meilleure façon d’améliorer la négociation », a-t-il laissé tomber. Notons toutefois que le syndicat jure que l’information sur ce nouvel avis de grève a été transmise à la partie patronale dès la séance de vendredi matin des négociations.
Selon M. Patry, « s’ils veulent nous mettre de la pression et s’ils croient qu’on va renoncer à nos demandes et nous mettre à genoux, ils se trompent. Ce n’est pas la bonne méthode. Actuellement, ils prennent les usagers en otage ».
Le v.-p. de la STLévis a invité la partie syndicale à « mettre de l’eau dans son vin » et à accepter le principe que les pourparlers comportent des « concessions mutuelles ».
Débutée lundi, l’actuelle grève de six jours se poursuivra jusqu’à samedi inclusivement. Le retour au travail est prévu pour dimanche, le 29 janvier. Les 110 chauffeurs de la STLévis sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021, soit depuis plus d’un an.
Respect du processus
D’autre part, Michel Patry a confirmé que la STLévis a renoncé à l’idée d’organiser une conférence de presse cette semaine. Ce rendez-vous avorté était destiné à publier plusieurs détails sur les conditions de travail des chauffeurs.
« On ne l’a pas fait par respect au processus de médiation », a-t-il précisé sans exclure que ce point de presse puisse avoir lieu ultérieurement.
Les négociations se sont poursuivies toute la journée de vendredi sous l’égide de deux conciliatrices, mais aucune date n’a encore été fixée pour leur éventuelle reprise.