«Débordement»: guidé par ses «impulsions créatives»
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«Dérangeant». «Fou». «Sauvage». «Dépravé». Depuis sa première au festival de Sundance, le week-end dernier, le film Débordement multiplie les étiquettes mettant l’eau à la bouche des fans de sensations fortes.
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C’est donc précédé de sa réputation que Débordement (ou Infinity Pool, dans sa version originale) prenait officiellement l’affiche dans nos salles hier. Le film a fait couler beaucoup d’encre depuis sa première mondiale, samedi dernier, dans le cadre de Sundance.
«Je comprends que ce soit quelque chose de totalement inévitable», commente le cinéaste Brandon Cronenberg, en entretien avec Le Journal.
«Je préfère que les attentes ne teintent pas trop l’expérience des gens qui vont aller voir le film. Il faut simplement espérer que le film soit assez fort pour toucher au-delà de ces attentes», complète-t-il.
Dans Débordement, un écrivain affligé du syndrome de la page blanche espère retrouver l’inspiration lors d’un séjour dans un complexe hôtelier paradisiaque. Mais lorsqu’un crime commis accidentellement en dehors des murs de l’établissement l’enverra en taule, il découvrira un pan aussi terrifiant que méconnu du système de justice local.
Condamné à être exécuté, on lui offrira une alternative alléchante : procéder à un clonage et envoyer son double subir sa peine à sa place.
Réactions fortes
Son film, Brandon Cronenberg le concède de plein gré, risque bien de choquer certains. Ou, à tout le moins, de susciter de fortes réactions, autant chez ses fans que chez ses détracteurs. Et ça, il l’assume pleinement. À une époque où bon nombre de cinéastes cherchent à tout prix à plaire aux masses, le Canadien préfère pour sa part demeurer coûte que coûte fidèle à ses propres convictions.
«À Hollywood, le cinéma est d’abord et avant tout une industrie où il faut faire sonner la caisse au box-office. Mais je préfère voir le cinéma davantage comme une forme d’art que comme une industrie. Je veux faire des films qui collent parfaitement à mes impulsions créatrices, quitte à rejoindre un auditoire moins grand», explique-t-il.
Le film Débordement a pris l’affiche hier.