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Une érablière renaît de ses cendres après un incendie qui a tout détruit

Réginald Parent et sa fille Caroline posent devant la cabane à sucre familiale Alcide Parent en reconstruction, à Saint-Ambroise-de-Kildare.
Photo Agence QMI, Simon Dessureault Réginald Parent et sa fille Caroline posent devant la cabane à sucre familiale Alcide Parent en reconstruction, à Saint-Ambroise-de-Kildare.

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La quarantaine d'emplois saisonniers menacés de disparaître au printemps dernier en raison d’un important incendie dans une populaire cabane à sucre de Lanaudière seront sauvés, les propriétaires ayant décidé de reconstruire à temps pour la prochaine saison des sucres.

«On a tout perdu, on n’a rien récupéré, même pas une chaise ou un ustensile, a confié Caroline Parent, gestionnaire de la cabane Alcide Parent, que nous avons rencontrés avec son père Réginald, propriétaire et fils d’Alcide Parent, qui avait fondé l’endroit en 1954. On a même perdu les antiquités et les souvenirs de grand-papa et grand-maman.»

En cette soirée du 19 mai dernier, la cabane de Saint-Ambroise-de-Kildare d’une superficie de 8100 pieds carrés a rapidement brûlé, à la suite d’une défectuosité de la sécheuse. Les pertes se sont calculées en millions de dollars.

Réginald Parent et sa fille Caroline posent devant la cabane à sucre familiale Alcide Parent en reconstruction, à Saint-Ambroise-de-Kildare.
Photo d'archives, Agence QMI

«On est partis à 18 h 15 et à 19 h 30 la moitié de la cabane était en feu, se souvient très bien Caroline Parent, qui avait monté la salle pour recevoir des noces cette journée-là. Sur le coup, c’était un choc immense.»

Les employés étaient d’ailleurs tous venus le lendemain de l’incendie, pleurant devant un spectacle peu réjouissant.

«Ce n’était pas drôle, c’était un gros choc et c’est toute ma vie qui est ici», a pour sa part confié Réginald Parent, âgé de 77 ans, en nous racontant des souvenirs de jeunesse de cette cabane.

Au début, après le sinistre, la famille Parent pensait ne jamais pouvoir reconstruire, les coûts de reconstruction étant de beaucoup supérieurs au dédommagement offert par les assurances, en raison, notamment, de l’inflation et du prix élevé du bois.

«Mais je ne voulais pas que la continuité de la cabane à sucre Alcide arrête, nous a expliqué Mme Parent. On a parlé avec des contracteurs et ils nous ont proposé un prix qui nous convenait.»

Les Parent ont reçu des centaines de messages d’encouragement de gens du grand Joliette – la région où leur commerce est situé -, mais aussi de Montréal, Laval et Terrebonne.

«Il y en a qui sont venus ici pour voir l’ampleur des dégâts, on n’a pas peur de se reconstruire parce qu’on sait que la clientèle est là», a ajouté Réginald Parent.

La cabane rouvrira ses portes en mars, à une date qui reste à déterminer. Les employés seront donc au poste pour recevoir les clients. Certains d’entre eux viennent même aider leur employeur, bénévolement, pour refaire le mobilier de la salle à manger.

Comme la cabane Alcide Parent était traditionnellement active l’été également, avec des épluchettes de blé d’Inde et autres genres de réceptions, le travail reprendra aussi à ce chapitre.

Le maire de Saint-Ambroise, Michel Dupuis, à qui nous avons aussi parlé, se dit très heureux que les Parent aient décidé de rouvrir leurs portes.

«On est reconnus pour nos cabanes à sucre ici, a-t-il affirmé. On est contents que ça continue et c’est bon pour les petits commerces dans la municipalité.»

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