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Nouvelle taxe sur l’immatriculation à Québec: Geneviève Guilbault n’est ni pour ni contre

Nouvelle taxe sur l’immatriculation à Québec: Geneviève Guilbault n’est ni pour ni contre
MARCEL TREMBLAY/AGENCE QMI

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Geneviève Guilbault accueille avec tiédeur l’idée d’une nouvelle taxe sur l’immatriculation, pour financer le transport collectif à Québec, mais puisque «l’argent ne s’invente pas», convient-elle, «toutes les avenues» méritent d’être explorées. 

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La ministre des Transports a réagi à notre article sur le fait que la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) étudiera la possibilité d’imiter Montréal et de s’adresser à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) pour prélever une taxe additionnelle dans la région de Québec ainsi qu’à Lévis, à même l’immatriculation. 

«Je ne suis pas en train de dire que je suis pour ou contre une nouvelle taxe. Moi non plus, je ne suis pas chaude à l’idée des nouvelles taxes. On est en pleine inflation», a-t-elle laissé tomber. 

«Mais en même temps, il faut être lucides, sereins et intelligents dans cette réflexion-là», a-t-elle poursuivi, rappelant que les revenus de la taxe sur l’essence sont en décroissance avec l’électrification des transports. «Ça fait partie d’une discussion beaucoup plus large que je suis en train d’avoir avec les élus sur le financement du transport collectif. Je veux prendre le temps de bien faire les choses.» 

Rien de décidé, assure Marchand 

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a indiqué à son tour lundi que la réflexion est beaucoup plus large. Selon lui, il est prématuré de tirer des conclusions. De nombreux scénarios – incluant la taxe sur l’immatriculation – seront bel et bien étudiés pour les années à venir, en collaboration avec le gouvernement, mais rien n’est encore décidé, a-t-il assuré. 

«Ce n’est pas parce qu’on l’étudie qu’on va la mettre en place», a insisté celui qui préside aussi la CMQ. «La taxation, ce n’est pas la panacée... Ça n’amène pas les sommes nécessaires pour avoir un financement pérenne. Il faut travailler de façon beaucoup plus structurée et avec d’autres villes pour qu’il y ait un modèle au Québec qui vienne soutenir le transport collectif.» 

Son bras droit, Pierre-Luc Lachance, s’était avancé davantage en entrevue, évoquant une possible implantation de cette taxe «avant 2025». 

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Lévis affiche sa dissidence

Tard en fin de journée, lundi, la Ville de Lévis a affirmé qu’elle était en total désaccord avec une nouvelle taxe destinée aux automobilistes, affirmant même qu’«aucune discussion n’a eu lieu à cet effet» à la CMQ. 

Pourtant, dans sa Vision 2041 sur la mobilité durable, dévoilée vendredi, la CMQ (dont la Ville de Lévis est membre) écrit noir sur blanc qu’elle compte s’inspirer de la Communauté métropolitaine de Montréal «en termes d'écofiscalité, notamment de taxation au profit du transport collectif». 

Une «guerre à l’automobile» ? 

Pour le chef d’Équipe Priorité Québec, Patrick Paquet, et son confrère Stevens Mélançon, il ne fait aucun doute que Bruno Marchand mène une «guerre à l’automobile» et cache ses véritables intentions, ce dont il se défend.  

Sans se prononcer sur le fond, le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, se désole pour sa part que la seule évocation d’une nouvelle taxe aux automobilistes envoie un «terrible message» dans le contexte actuel. «Ce n’est pas comme ça qu’on va augmenter l’adhésion au projet de tramway, surtout en périphérie.» 

Aux antipodes, la cheffe de Transition Québec Jackie Smith et l'organisme Accès Transports Viables se sont montrés favorables à cette mesure et encouragent la CMQ à emprunter la voie de la taxation pour financer le transport collectif, comme la Ville de Montréal l'a fait. Les résidents de l'île de Montréal, qui sont propriétaires d'un véhicule immatriculé, paient 75 $ par an (au lieu de 30 $ dans les autres centres urbains) pour contribuer au financement du transport collectif. Le prélèvement de cette taxe sera élargi aux villes du 450 en 2024.

-Avec la collaboration de Marc-André Gagnon  

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