Pénurie de main-d’œuvre: augmenter la productivité comme piste de solution
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Pour contrer la pénurie de main-d'œuvre, le gouvernement du Québec devrait baisser les impôts des entreprises afin de stimuler les investissements en productivité, selon une nouvelle étude de l'Institut économique de Montréal (IEDM).
En termes de productivité du travail, le Québec accuse un retard de 8,2 % avec l'Ontario et de 11,4 % avec la moyenne canadienne, selon les données de Statistique Canada.
«Au lieu de se concentrer sur le recrutement, le gouvernement devrait explorer les gains en productivité pour combler nos besoins de main-d'œuvre», a déclaré Nathalie Elgrably-Lévy, économiste sénior à l'IEDM et auteure de l'étude dévoilée mardi matin.
Pour rattraper la moyenne nationale d’ici 10 ans, le Québec devrait faire croître sa productivité «au-delà de deux fois plus vite qu'en ce moment», selon l’économiste.
L'auteure recommande au gouvernement de réduire le fardeau fiscal pour stimuler les investissements en productivité.
«En diminuant les impôts des entreprises, Québec laisserait aux entreprises d'ici les fonds nécessaires pour effectuer les investissements en productivité dont ils ont besoin», a indiqué Mme Elgrably-Lévy, précisant que «le grand rattrapage entre le Québec et l'Ontario ne se fera pas à coups de subventions [...] mais bien en permettant à l'ensemble d'entre elles de se développer».