L’IUCPQ-UL, une affaire de cœur!

 

En février, dans le cadre du Mois de la santé du cœur, la Fondation IUCPQ invite la population à faire un don pour sauver des vies comme celle de Cynthia Corriveau, une maman de quatre enfants ayant vécu un parcours médical hors du commun.

Tout a commencé en 2016, pendant l’été de ses 32 ans. Mme Corriveau vivait alors sa quatrième grossesse qui semblait similaire aux précédentes, jusqu’à ce que sans avertissement, des essoufflements importants la poussent à se rendre à l’hôpital de sa région pour éliminer les risques d’une embolie pulmonaire.

«Une semaine plus tard, ma condition s’est détériorée au point où je suis épuisée de me rendre à mon jardin», dit-elle. Une échographie cardiaque révèle alors qu’elle souffre d’insuffisance cardiaque, la fraction d’éjection (proportion de sang éjectée à chaque battement) de son cœur se situant à 5%, alors qu’elle devrait plutôt être autour de 60%.

«Il ne faut pas hésiter à consulter si on a des symptômes pouvant évoquer une maladie cardiaque, dont le plus prédominant est l’essoufflement», affirme son cardiologue, Mario Sénéchal, précisant qu’une consultation avec réassurance est aussi bonne que celle menant à un diagnostic.

«Ma santé m’a toujours préoccupée. Je veille constamment à être active, à bien manger. Alors même lorsqu’on pense qu’on fait ce qu’il faut, ça peut nous arriver», indique Mme Corriveau, dont le mode de vie sain l’a certainement aidé à traverser ce qui l’attendait.

Trois cœurs mécaniques et une greffe

Comme sa grossesse de 33 semaines est maintenant considérée à risque, une césarienne d’urgence est rapidement réalisée. Aussitôt l’accouchement terminé, la mère est confiée à l’équipe de l’IUCPQ-UL, pour qui l’installation d’un cœur mécanique semble peu à peu inévitable.

Toutefois, le premier appareil d’assistance mécanique implanté doit être remplacé à la suite d’une thrombose. Un deuxième dispositif est alors installé et l’accompagne pendant plusieurs mois, jusqu’à ce qu’il soit retiré en raison des signes encourageants de récupération que démontre le cœur de la patiente. Malheureusement ce dernier recommence à faire des siennes et l’installation d’un troisième appareil s’avère nécessaire. Peu à peu, il devient évident que seule une greffe peut lui sauver la vie.

Inscrite sur la liste d’attente pour une greffe cardiaque le 21 novembre 2017, Mme Corriveau apprend le lendemain qu’un cœur est disponible pour elle et que la transplantation cardiaque sera réalisée rapidement. «La vie fait bien les choses, car malgré les péripéties que j’ai vécues, j’ai eu une chance incroyable», affirme l'enseignante au préscolaire, pour qui tout va bien à ce jour. 

Reconnaissance infinie

Encore aujourd’hui, la cause qui a mené Mme Corriveau à frôler la mort demeure une hypothèse. Selon son cardiologue, il s’agit d’un «cas exceptionnel», qui nécessitait la quête de «solutions extraordinaires», pour «une patiente qui a démontré du courage, puis une résilience et une détermination phénoménales».

«Je suis extrêmement privilégiée d’avoir été aussi bien accompagnée pendant tout mon parcours à l’Institut. Tous les spécialistes que j’ai rencontrés ont été professionnels et bienveillants. Ils ont fait une réelle différence dans mon parcours de soins. Je ne pourrai jamais assez les remercier pour tout ce qu’ils ont fait», affirme Mme Corriveau, qui n’a que des éloges envers eux.

Quelques statistiques

• Au Canada, les maladies cardiaques sont la 2^e cause de mortalité et l’une des principales causes d’hospitalisation.
• Environ 669 600 Canadiens âgés de 40 ans ou plus vivent avec de l’insuffisance cardiaque diagnostiquée.
• Le programme d’insuffisance et de transplantation cardiaque de l’IUCPQ-UL existe depuis 30 ans. Jusqu’à présent, 398 transplantations ont été réalisées, dont 9 en 2021-2022.
• 2 511 personnes ont subi une chirurgie cardiaque à l’Institut en 2021-2022, un volume parmi les plus importants au Canada.