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Obsolescence programmée: le PLQ veut être plus sévère avec les fabricants

Marwah Rizqy, députée libérale
Capture d'écran, TVA Nouvelles Marwah Rizqy, députée libérale

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Des mesures strictes doivent être mises en place afin de dissuader les fabricants de raccourcir volontairement la durée de vie des appareils pour forcer les consommateurs à en acheter de nouveaux, selon la libérale Marwah Rizqy, qui déposera un projet de loi en ce sens.

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« L’objectif, c’est d’arrêter de prendre en otage les consommateurs. Ils sont pris en otage parce qu’il y a de l’obsolescence programmée, et on les force à surconsommer, et ce n’est pas de leur faute à eux », a expliqué la députée libérale en entrevue avec l’Agence QMI.  

La pièce législative sur laquelle planche Marwah Rizqy sera une version « bonifiée » du projet de loi sur l’obsolescence programmée et le droit à la réparation qu’avait déposé l’ex-député Guy Ouellet en 2019. Son principe avait d’ailleurs été adopté en 2022, avant que le projet meure au feuilleton.

Forcer la main aux fabricants

Elle dit aussi « s’inspirer » du projet de loi adopté en France en 2015, qui prévoit une cote de réparabilité pour aider le consommateur à faire des choix éclairés.  

« L’idée de la loi française, c’est de forcer le fabricant à dire si l’objet qu’il met en vente est réparable, et à garantir l’accès à des pièces de rechange et aux informations nécessaires pour procéder à la réparation de leurs appareils », a-t-elle souligné.

La députée libérale remarque par ailleurs que la loi française a été modifiée en 2021 afin de « donner des amendes plus sévères » aux entreprises délinquantes pour s’assurer qu’il ne soit pas dans leur intérêt de continuer à raccourcir la durée de vie des objets qu’ils fabriquent, un peu à l’instar des sanctions qui s’appliquent aux entreprises qui contreviennent à des règlements en matière d’environnement. 

De l’espoir 

Marwah Rizqy espère que le gouvernement appellera ce projet de loi même s’il provient des banquettes de l’opposition.  

« Ce projet-là, je ne veux pas qu’il meure au feuilleton, parce qu’il a un impact sur le portefeuille des Québécois, a poursuivi la députée libérale. Il y a de l’inflation partout, et [c’est] une façon concrète d’aider le monde [...] et aussi l’environnement. Car nos affaires qui brisent, ça se retrouve dans nos terres d’enfouissement, qui sont déjà pleines. » 

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