[PHOTOS] Tournoi pee-wee de Québec: un semblant de vie normale pour les petits Ukrainiens
Ils ont hâte de goûter à notre célèbre «frites, sauce, fromage», le mot «poutine» étant proscrit
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Entraînements de hockey, soirées au resto, activités en tout genre... La guerre est bien loin dans l’esprit des jeunes de l’équipe de hockey pee-wee ukrainienne qui goûtent enfin à un semblant de «vie normale».
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«D’être ici en équipe, ça leur permet d’oublier un peu tout ça [le conflit en Ukraine]», souligne en anglais l'entraîneur-chef de l'équipe, Evgheniy Pysarenko, rencontré à La Cage de Lebourgneuf.
Impossible de décrocher le sourire du visage de ses joueurs depuis leur arrivée au Québec mercredi dernier, après une foule de péripéties pour rapatrier tout le monde.
Pris en charge par des familles de bénévoles qui leur organisent une panoplie d’activités pour les initier à la vie au Québec entre leurs deux entraînements de hockey quotidiens, ils n’ont tout simplement pas le temps de souffler.
«Ils sont surexcités, mais c’est mon rôle de les garder concentrés sur nos matchs à venir. On est quand même venus ici pour montrer de quoi on est capables!», lance M. Pysarenko, un sourire en coin.
Plusieurs activités
Samedi, les pee-wee ont eu droit à un repas tout inclus à La Cage de Lebourgneuf avant d’aller voir un match des Remparts en soirée. Les sirènes d’alerte de bombes ont fait place à celle des buts marqués.
«Ils voulaient vivre l’expérience d’un restaurant sportif typiquement québécois, je n’ai pas hésité à les inviter!», indique Philippe Laroche, propriétaire du restaurant.
Ils ont d’ailleurs eu un avant-goût du froid québécois bien malgré eux, quand le véhicule qui devait venir les chercher après leur entraînement n’a pas démarré.
«On adore ça ici, tout le monde est gentil avec nous, mais on trouve ça un peu froid. On n’a jamais eu -40 degrés en Ukraine», confie en riant le jeune Oleksii Bondarchuk, qui aimerait tout de même visiter le Carnaval de Québec en dépit du froid.
Frites, sauce et fromage
Après le hockey, le froid et l’hospitalité des Québécois, l’expérience immersive des jeunes hockeyeurs ne pourrait être complète sans qu’ils goûtent à notre célèbre plat national. Un excellent plat de «frites, sauce brune et fromage».
C’est que le mot «poutine» est proscrit dans l’entourage de l’équipe en raison de sa similitude avec le nom du président russe.
«On fait vraiment attention pour ne pas leur rappeler les atrocités de la guerre, mais on va s’organiser pour qu’ils y goûtent! Les coachs nous ont dit qu'ils ont hâte de l'essayer», affirme François Robert, l’un des bénévoles qui hébergent deux jeunes hockeyeurs et qui organisent les sorties.